La donne est appelée à changer dans le maintien de la paix au Sahara si le président américain met à exécution son décret d’annulation des missions de maintien de la paix sous l’égide de l’ONU, et ce, dans tous les conflits où les solutions sont restées vaines, bien que leur travail au quotidien ne soit pas à négliger.
Donald Trump voudrait ainsi réduire les budgets de l’ONU, et donc la participation financière américaine — la plus importante de toutes — avec des coupes sombres qui ont déjà affecté plusieurs organes subsidiaires de l’Organisation des Nations Unies.
C’est ce qui ressort d’un rapport de l’institut de recherche géopolitique américain America Enterprise, qui cite parmi les premières missions à en faire les frais le cas de la Minurso, la force de maintien de la paix dans le conflit régional du Sahara, basée dans le chef-lieu du territoire sous souveraineté marocaine, Laâyoune, et ce, depuis avril 1991. Son rôle s’est essentiellement résumé à une présence dissuasive et à l’établissement de rapports sur les escarmouches avec le Polisario, ce qui a renforcé la position du Maroc au sein de l’ONU.
D’autres conflits à travers le monde sont également visés, notamment au Proche-Orient et en Afrique, et qui, pour la plupart, mobilisent des enveloppes annuelles conséquentes sans espoir de paix, en raison de leur enlisement et de la difficulté de la communauté internationale à les résoudre, des dizaines d’années après leur déclenchement.
Par Jalil Nouri