Le projet de Donald Trump de déplacer des millions de Palestiniens de Gaza vers la Jordanie, l’Égypte, le Maroc et d’autres territoires a suscité une vague d’indignation dans le monde arabe. Présent aux côtés du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington, l’ancien président américain a défendu cette idée en proposant de transformer Gaza en une « Riviera du Proche-Orient » sous contrôle américain.
Ce projet, qui s’inscrit dans la continuité de la politique pro-israélienne de Trump, a reçu le soutien d’Israël, notamment de Netanyahu et du ministre de la Défense Israël Katz, qui a demandé aux forces armées d’étudier un plan pour un « départ volontaire » des Gazaouis. Cependant, la Jordanie et l’Égypte ont immédiatement rejeté cette proposition, réaffirmant leur opposition à tout exode forcé des Palestiniens.
L’idée de déplacer les Palestiniens n’est pas nouvelle : depuis les années 1970, le parti israélien Likoud défend l’intégration des Palestiniens en Jordanie afin de s’emparer définitivement de la Cisjordanie. Le Maroc, lui, est mentionné dans ce projet dans un contexte où il poursuit ses efforts diplomatiques pour consolider la reconnaissance de sa souveraineté sur son Sahara. Toutefois, Rabat ne saurait accepter un tel marchandage, son engagement envers la cause palestinienne étant une constante historique et un principe inébranlable de sa politique étrangère.
Un rejet catégorique du Maroc
Si la Jordanie et l’Égypte ont publiquement exprimé leur refus d’accueillir des réfugiés palestiniens, le Maroc, lui, n’accepterait jamais une telle proposition. Rabat a toujours défendu le droit des Palestiniens à un État indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, une position régulièrement réaffirmée par le roi Mohammed VI, qui préside le Comité Al-Qods.
Accueillir des Palestiniens déplacés de force signifierait cautionner une forme de nettoyage ethnique et affaiblir la cause palestinienne, ce que le Royaume rejette fermement. Le Maroc n’a jamais accepté d’être une terre d’exil pour un peuple déraciné, et encore moins dans un contexte où la solidarité avec les Palestiniens est profondément ancrée dans l’opinion publique marocaine.
En définitive, si Donald Trump tente d’exercer une pression économique et diplomatique sur certains pays, le Maroc ne se laissera pas entraîner dans ce projet dangereux, qui risque d’embraser encore davantage la région. L’histoire a prouvé que le Royaume chérifien sait défendre ses intérêts sans jamais tourner le dos à ses principes.
Salma Semmar
Absolument, et le Maroc doit continuer à soutenir la Palestine. Cependant, étant donné l’opération de nettoyage ethnique menée contre les Palestiniens par Israël et les États-Unis, n’est-il pas temps de rompre les relations diplomatiques avec Israël ?