Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) a annoncé jeudi des résultats trimestriels records, propulsés par la demande croissante en puces destinées aux applications d’intelligence artificielle. Le géant taïwanais affiche des perspectives optimistes pour le premier trimestre 2025, malgré un contexte géopolitique complexe.
Le plus grand fabricant mondial de semi-conducteurs sous contrat, qui compte parmi ses clients des géants comme Apple et NVIDIA, a enregistré une hausse spectaculaire de 57% de son bénéfice net, atteignant 374,68 milliards de dollars taïwanais (11,4 milliards de dollars), pour le trimestre clos le 31 décembre. Les revenus ont également progressé de 39% par rapport à la même période l’année précédente.
Face aux restrictions technologiques américaines visant la Chine, le PDG de TSMC, C.C. Wei, se montre confiant. L’entreprise travaille actuellement sur des demandes de licences spéciales pour les clients potentiellement affectés par ces restrictions. Wei maintient un dialogue ouvert avec les administrations américaines actuelles et futures.
Pour 2025, TSMC prévoit une croissance des revenus comprise entre 20% et 30%. Les investissements en capital devraient se situer entre 38 et 42 milliards de dollars, soit une augmentation pouvant atteindre 41%. L’expansion internationale de l’entreprise, avec de nouvelles usines aux États-Unis, au Japon, en Allemagne et à Taiwan, progresse selon le calendrier prévu.
L’essor de l’intelligence artificielle a considérablement valorisé TSMC, devenue l’entreprise la plus précieuse d’Asie. Ses actions cotées à Taipei ont bondi de 81% l’année dernière, surpassant largement la progression moyenne du marché de 28,5%. La séance de jeudi s’est clôturée sur une hausse de 3,8% avant l’annonce des résultats.
Cette performance remarquable intervient dans un contexte délicat, marqué par le renforcement des restrictions américaines sur les exportations de puces IA et de technologies vers la Chine. Bien que Taiwan bénéficie d’un accès privilégié à la technologie américaine, ces restrictions pourraient impacter la demande de certains clients. L’incertitude est également alimentée par le retour potentiel de Donald Trump à la présidence, qui menace d’imposer de larges tarifs douaniers sur les importations.