La justice tunisienne vient de prononcer une nouvelle sentence importante dans le cadre des affaires de corruption liées à l’ancien régime. Leïla Trabelsi, veuve de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, et son ex-gendre, l’homme d’affaires Sakher El Materi, ont été condamnés à 20 ans de prison pour une affaire de corruption financière.
D’après les informations rapportées par Radio Mosaïque FM ce mardi, l’affaire concerne un marché public attribué illégalement à El Materi et Trabelsi, en violation flagrante des procédures légales en vigueur. Le tribunal a également prononcé de lourdes amendes s’élevant à plusieurs milliards de dinars contre les deux accusés.
Depuis la chute du régime de Ben Ali en 2011, Leïla Trabelsi réside en Arabie Saoudite, tandis que Sakher El Materi, ex-époux de la fille aînée de Ben Ali, s’est établi aux Seychelles. En 2013, les autorités seychelloises avaient rejeté une demande d’extradition émise par la justice tunisienne, invoquant l’absence d’accord d’extradition entre les deux pays.
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte plus large de poursuites judiciaires engagées depuis 2011 contre la majorité des membres de la famille de l’ancien président défunt et ses proches pour diverses affaires de corruption. Cette décision de justice témoigne de la détermination continue des autorités tunisiennes à poursuivre les responsables présumés de malversations financières sous l’ancien régime.