La guerre aura duré 12 jours. Le bilan est lourd, les dégâts considérables, mais le fragile cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, initié par Donald Trump, tient bon. En toile de fond : la promesse d’un retour à la table des négociations sur le nucléaire.
Deux jours après le cessez-le-feu, la tension est encore palpable au Moyen-Orient. Mais à Washington, Donald Trump affiche son optimisme : « Nous allons parler la semaine prochaine avec l’Iran, nous pourrions signer un accord », a-t-il déclaré à l’issue du sommet de l’OTAN à La Haye. Pour l’ancien président américain redevenu homme fort de la diplomatie mondiale, la paix est à portée de main.
Steve Witkoff, son envoyé spécial pour le Moyen-Orient, assure sur CNBC que les Iraniens sont « prêts ». Des discussions « multiples » sont en cours, dit-il, alors que la guerre a été stoppée net au prix d’un lourd tribut : 627 morts civils en Iran, 28 en Israël, selon les bilans officiels.
Les frappes conjointes israélo-américaines du 13 juin ont visé trois installations nucléaires iraniennes majeures – Fordo, Natanz et Ispahan. Trump les déclare « complètement détruites », mais des experts remettent en question cette affirmation. Un rapport confidentiel révélé par CNN indique que les dommages seraient moindres que prévu, les bâtiments souterrains n’ayant pas été touchés.
Téhéran admet des « dommages considérables », mais affirme que son programme reste « légitime » et « civil ». De son côté, l’AIEA appelle à un accès urgent aux sites pour évaluer l’étendue des dégâts, tandis que la Maison Blanche nie que de l’uranium ait été déplacé avant les frappes.
Sur fond de désinformation, de tensions militaires et de calculs diplomatiques, un nouvel épisode s’ouvre dans le long feuilleton nucléaire iranien. Reste à savoir si les promesses de paix survivront aux rancunes profondes et aux ambitions stratégiques régionales.
.