Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a présenté, devant la Commission des infrastructures à la Chambre des représentants, un plan d’investissement 2026 d’une ampleur exceptionnelle, articulé autour d’une priorité nationale : la sécurisation hydrique et la mise à niveau accélérée des infrastructures stratégiques. Cette vision s’inscrit dans la continuité des orientations royales visant la justice territoriale, le développement intégré et l’adaptation aux défis climatiques.
Pour l’exercice 2026, le budget d’investissement du ministère, hors comptes spéciaux, atteint 40,45 MMDH en crédits d’engagement et 18,32 MMDH en crédits de paiement. En ajoutant les dotations des services centraux, l’enveloppe globale culmine à 58,7 MMDH, dont 49,55 MMDH directement alloués aux 12 régions du pays, confirmant un effort massif de rééquilibrage territorial.
L’eau en première ligne
La ventilation sectorielle souligne le caractère prioritaire du programme « Eau », qui absorbe 11,079 MMDH en CP et 17,15 MMDH en CE. L’objectif est clair : répondre à la rareté hydrique, renforcer la résilience climatique et accélérer la construction de barrages, stations d’épuration, adductions et interconnexions régionales. Les programmes « Routes » (3,98 MMDH en CP, 16,2 MMDH en CE), « Ports » (2,89 MMDH en CP, 6,97 MMDH en CE) et « Météorologie » complètent ce dispositif.
L’Oriental en tête des investissements régionaux
Avec plus de 11 MMDH, l’Oriental arrive en première position, porté par l’autoroute Guercif–Nador et une série de barrages structurants, dont la surélévation du barrage Mohammed V. Suivent Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (9,34 MMDH), fortement orientée vers l’eau, puis Dakhla-Oued Eddahab (8,75 MMDH), dont l’essentiel est absorbé par le gigantesque Port Dakhla Atlantique.
Fès-Meknès, Souss-Massa, Béni Mellal-Khénifra, Casablanca-Settat et Marrakech-Safi bénéficient également d’enveloppes conséquentes, centrées sur l’eau et les infrastructures routières. Les régions plus arides du Sud, notamment Laâyoune-Sakia El Hamra, Guelmim-Oued Noun et Drâa-Tafilalet, enregistrent des dotations plus modestes mais essentielles au désenclavement et à l’accès à l’eau potable.
Un choix stratégique : engager aujourd’hui les chantiers de demain
La prédominance des crédits d’engagement garantit la pérennité des mégaprojets au-delà de 2026. Les services centraux, dotés de 9,22 MMDH, assurent pour leur part l’ingénierie, les expropriations et les transferts nécessaires pour maintenir le rythme d’exécution des chantiers régionaux.










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