Steve Witkoff, magnat de l’immobilier devenu émissaire officieux de Donald Trump, a récemment livré des confidences étonnantes sur les relations entre l’ancien président américain et Vladimir Poutine. En visite à Moscou, il s’est entretenu pendant plusieurs heures avec le président russe, dans un contexte tendu lié à la guerre en Ukraine et aux bouleversements au Moyen-Orient. Mais c’est un geste très personnel qui a particulièrement retenu l’attention : un cadeau de Poutine à Trump, empreint de symbolisme.
Un portrait offert par Poutine : au-delà du geste, un message
Parmi les anecdotes marquantes de cette rencontre, Steve Witkoff a révélé qu’un artiste russe de renom, mandaté par Poutine lui-même, avait réalisé un « magnifique portrait » de Donald Trump. Ce cadeau très spécial, que Witkoff a été chargé de remettre personnellement à l’ancien président américain, incarne bien plus qu’une simple marque d’estime. Il témoigne d’un lien personnel entre les deux hommes, malgré les tensions géopolitiques et les réticences officielles de Washington à normaliser les relations avec Moscou.
« Il a été très touché », affirme Witkoff à propos de la réaction de Trump en recevant le tableau. Bien qu’aucun détail n’ait été donné sur l’identité de l’artiste, ni sur le style du portrait, le message est clair : Poutine voit en Trump un interlocuteur à part, un « ami », comme il l’a lui-même exprimé.
Ce n’est pas la première fois que le président russe exprime un attachement personnel à Donald Trump. Lors de la tentative d’assassinat dont l’ancien président a été victime en juillet dernier, Vladimir Poutine aurait, selon Witkoff, prié pour lui dans une église, accompagné d’un prêtre local. « Pas parce qu’il était le candidat à la présidence, mais parce qu’il était un ami », a rapporté l’émissaire américain.
Witkoff : de l’immobilier à la diplomatie officieuse
Malgré une absence totale d’expérience diplomatique classique, Steve Witkoff a progressivement endossé un rôle clé dans la diplomatie parallèle de Trump. Déjà impliqué dans les discussions ayant mené à une trêve temporaire à Gaza et à la libération d’un prisonnier américain en Russie, il se positionne désormais comme l’homme de confiance entre les deux leaders, en particulier sur le dossier ukrainien.
Reçu par Poutine après huit heures d’attente, selon Sky News, Witkoff reste admiratif : « Je l’aime bien. C’est un homme franc, ce n’est pas une mauvaise personne. » Dans une interview accordée à Tucker Carlson, il défend l’idée que la guerre en Ukraine est complexe et que « personne n’a totalement tort ». Il insiste sur la nécessité de rétablir des canaux de communication entre les États-Unis et la Russie, mettant l’accent sur « la confiance » à reconstruire.
Vers une trêve ? Un optimisme tempéré
Selon lui, des progrès significatifs ont été accomplis. Un cessez-le-feu de 30 jours serait en préparation, dans l’optique d’aboutir à une trêve durable. Il se dit convaincu que les relations entre Trump et Poutine peuvent permettre d’avancer vers une paix négociée. Il va jusqu’à affirmer que « nous avons fait plus de progrès que ce que les gens pensaient possible ».
Cependant, les zones disputées — Crimée, Donbas, et d’autres territoires — restent au cœur des tensions. Witkoff semble comprendre la position russe en soulignant que ces régions sont russophones et « sous contrôle de facto » de Moscou. Une lecture contestée par la communauté internationale, qui ne reconnaît ni les référendums d’annexion, ni les revendications russes sur ces territoires.
Un ballet diplomatique personnel
Le portrait offert à Trump, la prière de Poutine, et les tentatives de médiation discrète de Steve Witkoff illustrent un ballet diplomatique à la fois symbolique et stratégique. Dans les coulisses de la géopolitique, les gestes personnels prennent ici une dimension politique. Trump, bien qu’officiellement hors du pouvoir, reste un acteur influent sur la scène internationale. Et Poutine semble miser sur ce canal parallèle pour relancer une dynamique de dialogue.
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