Un célèbre notaire de Casablanca, surnommé « la banque mobile », a récemment été interrogé par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) dans le cadre d’une enquête sur des irrégularités graves liées à des transactions immobilières. Ce notaire est soupçonné de complicité avec un promoteur immobilier influent à El Jadida dans des affaires de falsification de documents et de fraude, causant préjudice à plusieurs acheteurs de biens immobiliers.
L’enquête, qui s’est étendue sur plusieurs mois, a permis de découvrir des pratiques illicites concernant la vente de terres et de propriétés, y compris une tentative de s’approprier illégalement des terrains appartenant à un ressortissant français d’origine juive. Le notaire est également accusé de ne pas avoir respecté les procédures légales en matière de dépôt de fonds, en détournant ceux de ses clients au lieu de les verser à la Caisse de dépôt et de gestion (CDG).
Les enquêteurs de la BNPJ ont également établi que ce notaire aurait accordé des prêts sous forme de liquidités à des promoteurs immobiliers, garantis par des biens immobiliers et des véhicules de luxe. Ces activités douteuses lui ont valu une attention particulière des autorités judiciaires, qui s’interrogent sur son rôle au sein d’un réseau de fraude fiscale et de non-paiement des taxes sur les terrains urbains non bâtis (TNB).
Par ailleurs, le Conseil national de l’Ordre des notaires du Maroc a récemment publié une liste noire de promoteurs immobiliers, en interdisant à tous les notaires de traiter avec eux, afin de protéger les citoyens contre des pratiques frauduleuses.