Un dernier adieu planétaire au pape François sur la place Saint-Pierre

C’est au chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, que le roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, a confié la lourde mission de le représenter ce samedi aux funérailles du pape François, au milieu d’une cinquantaine de dirigeants et en présence de 250 000 fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre à Rome, siège de l’État du Vatican. Ils étaient tous là pour lui dire adieu et rendre hommage à sa mémoire. L’homme méritait grandement que l’histoire retienne son départ à jamais.

Retransmise en direct sur toutes les télévisions du monde, cette cérémonie, que le défunt aurait souhaité moins clinquante, s’est déroulée avec un chronométrage précis et un rituel réglé comme du papier à musique, sans le moindre contretemps ni fausse note, comme si les organisateurs avaient procédé à des répétitions sur répétitions.

Il faut dire que le Saint-Siège a eu une semaine pour préparer ses obsèques, qui ont été surtout marquées par un hommage appuyé au travail accompli par le regretté pape François et à son inoubliable stature d’homme généreux et compatissant envers les défavorisés et les peuples soumis aux guerres, comme celle de Gaza, à laquelle il avait consacré une partie de son dernier message, lu en son nom sur cette place. Il restera l’image d’un homme affaibli par la maladie, assis sur une chaise roulante, la dernière avant sa mort. Premier pape originaire d’un pays d’Amérique latine, il restera le souverain pontife considéré comme le plus « progressiste » de ses prédécesseurs, certainement le plus populaire de tous, vraisemblablement en raison de son extrême sensibilité aux causes humaines, aux déshérités et aux handicapés, lui-même ayant connu, dans son enfance et sa jeunesse, les affres des privations et du besoin, dont il est sorti indemne grâce à sa persévérance et son courage.

Une page se tourne pour les catholiques, et une autre s’ouvre avec la désignation d’un nouveau souverain pontife dans les prochaines semaines.

Par Jalil Nouri