Une nouvelle affaire de Coran brûlé sur la voie publique secoue les pays scandinaves ces dernières heures, après celle enregistrée en Suède, qui a suscité colère et vive émotion au sein de la communauté musulmane dans cette région du monde et ailleurs.
Cette fois-ci, c’est au Danemark qu’un leader d’une formation d’extrême droite a commis un autodafé dans la capitale, revendiquant son geste en hommage à l’homme qui avait commis un acte similaire en Suède en 2023 et qui venait de décéder quelques heures plus tôt, assassiné par des inconnus au bas de l’immeuble où il résidait.
Cette atteinte à la sacralité du livre saint relance le débat sur cette tendance, qui a débuté en Scandinavie avec la Suède et se poursuit aujourd’hui au Danemark. Dans ce dernier pays, une loi interdit désormais tout acte de ce genre et prévoit des sanctions sévères pour son auteur, qui encourt des peines de justice lourdes. En Suède également, une loi considère désormais les autodafés du Coran comme une incitation à la haine, sévèrement punie.
Malgré cet arsenal juridique, rien ne semble arrêter ce mouvement inacceptable, alimenté en Scandinavie par la poussée et les dérives des partis d’extrême droite.
Il ne s’agit pas encore d’une contagion propre à cette région, mais d’actes isolés, perpétrés par des individus mus par la haine de l’Islam et des musulmans, profitant de la liberté d’expression garantie et respectée dans des pays considérés comme parmi les plus attachés aux principes démocratiques. Ces derniers se trouvent aujourd’hui piétinés par des actions que la population réprouve généralement, les considérant comme des faits isolés.
Par Jalil Nouri
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