L’imagination des créateurs d’événements artistiques ne connaît décidément pas de limites. Tous cherchent de nouvelles formules capables de séduire un public toujours plus curieux et exigeant. La dernière en date, intitulée « Ayta D’Bladi », en est une belle illustration.
Confié à l’écrivain et chercheur Hassan Nejmi, grand connaisseur des musiques du terroir et concepteur de plusieurs manifestations dédiées à cet art séculaire, ce projet porté par un producteur de télévision promet de marquer les esprits par son concept audacieux et novateur.
Du jeudi au samedi prochains, la scène du Complexe Mohammed V de Casablanca accueillera une série de spectacles inédits où se croiseront les grandes voix de la Ayta – ces artistes populaires immortalisées au cinéma sous le nom de chikhates – et des figures de la scène musicale moderne.
Des duos inattendus sont annoncés : Zina Daoudia et le maître gnaoui Hamid, mais aussi d’autres combinaisons surprenantes mêlant Ayta, Gnaoua, rap et pop. L’affiche, riche en célébrités, promet trois soirées explosives qui devraient rencontrer un succès populaire certain.
Hassan Nejmi, conseiller artistique du festival, rappelle que le Maroc compte pas moins de 53 formes musicales traditionnelles répertoriées, chacune méritant un festival à part entière. Pour lui, la fusion n’est pas une trahison des identités musicales, mais une manière d’enrichir le patrimoine vivant en l’ouvrant à de nouveaux publics et à de nouvelles générations :
« Il ne s’agit pas de dénaturer ces musiques, mais de les faire dialoguer entre elles pour qu’elles continuent à vivre et à rayonner », souligne-t-il.
Avec « Ayta D’Bladi », Casablanca s’apprête donc à célébrer un mariage artistique entre héritage et modernité, sous le signe de la créativité et de la transmission.










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