L’Algérie est à nouveau ébranlée par un scandale impliquant de hauts responsables. Il semble qu’il ne passe pas un jour sans que des figures majeures soient mêlées à des affaires de détournement de fonds publics, civils ou militaires, plongeant davantage le pays dans la misère.
Le général Sofiane Aouis, ancien dirigeant de la Direction Centrale d’infrastructures militaires, et de l’Etablissement Central de Construction, a choisi une issue improbable : il a fui le pays clandestinement vers l’Europe sur une embarcation de fortune. Ce départ précipité intervient alors qu’il était sur le point d’être inculpé par le tribunal militaire de Blida pour corruption et enrichissement illicite.
Ce qui étonne davantage, c’est la découverte par la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA) de 300 milliards de centimes algériens en liquide, soigneusement cachés dans une de ses villas. Et comme si cela ne suffisait pas, le général Aouis était étroitement lié au Général d’Armée, Ben Ali Ben Ali, une figure influente au sein de l’armée algérienne.
Le général Sofiane Aouis n’est pas seulement un symbole de la corruption endémique qui sévit en Algérie, mais aussi de l’impunité dont jouissent certains grâce à des connexions haut placées. Tant de talents et de ressources dans le pays, mais une question brûle les lèvres : quand l’Algérie se décidera-t-elle à construire son avenir avec sérieux et à offrir à sa population la dignité d’une vie décente, sans que ses jeunes ne risquent leurs vies sur des barques de fortune en quête d’une vie meilleure ? Combien d’autres scandales restent encore sous silence ?