La finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2024, disputée samedi 26 juillet au Stade Moulay Abdellah à Rabat entre les Lionnes de l’Atlas et les Super Falcons du Nigeria, ne restera pas seulement dans les mémoires pour son score de 3-2 en faveur des Nigérianes, mais surtout pour une erreur arbitrale flagrante qui a bouleversé le cours du match.
À la 78e minute de jeu, alors que le score était encore de 2-2 et que le Maroc dominait mentalement et tactiquement la rencontre, l’arbitre namibienne Antsino Twanyanyukwa a sifflé un penalty en faveur des Marocaines, suite à une faute évidente sur Sanaa Mssoudy dans la surface. Les Lionnes exultent, le public explose de joie… mais quelques secondes plus tard, à la surprise générale, la décision est annulée sans consultation visible du VAR, ni justification apparente.
Cette volte-face a laissé joueurs, staff et supporters médusés, d’autant plus que cette action aurait pu changer le destin de la rencontre. Quelques minutes plus tard, c’est finalement le Nigeria qui inscrit le but de la victoire à la 88e, scellant une “remontada” qui ne doit rien au hasard… ou presque.
Présents en tribune VIP, Gianni Infantino, président de la FIFA, et Patrice Motsepe, président de la CAF, sont restés silencieux face à cet incident pourtant majeur. Une passivité dérangeante, qui soulève plusieurs interrogations légitimes :
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Pourquoi cette décision a-t-elle été annulée sans clarté ?
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Le VAR a-t-il été consulté ?
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Pourquoi aucune réaction des instances présentes en tribune ?
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A-t-on voulu offrir un 10ᵉ sacre symbolique au Nigeria, déjà recordman du tournoi ?
Ce manque de transparence nuit gravement à la crédibilité de la compétition. Pire encore, il jette un voile d’ombre sur l’évolution du football féminin africain, alors même que le Maroc incarne depuis plusieurs années un modèle d’investissement, de structuration et d’ambition.
Les réseaux sociaux s’enflamment, les analystes s’interrogent, et de plus en plus de voix s’élèvent pour demander que le match soit rejoué, estimant que cette finale ne peut être considérée comme légitime. Car le football mérite mieux que le silence face à l’injustice.
Par Salma Semmar