Casablanca, capitale économique du Maroc, a connu ces dernières années d’importants efforts d’aménagement et de modernisation sous l’impulsion du wali de la région, Mohamed Mhidia, et de Madame le Maire, Nabila Rmili. Dans le cadre de la vision 2030, la ville se prépare à accueillir de grands événements internationaux et s’emploie à libérer les espaces publics tout en améliorant l’organisation de plusieurs quartiers. Toutefois, un point noir persiste au sein de ce vaste chantier de développement : une zone en totale anarchie située entre l’Avenue Mohamed VI et Aba Chouaib Doukkali.
Un désordre urbain préoccupant
Cette zone, qui relève des arrondissements 20 et 21, est aujourd’hui synonyme de chaos quotidien. Les vendeurs ambulants, communément appelés « Ferrachas », se sont accaparés l’espace, transformant la voie publique en un marché informel en plein air. Ce phénomène empêche les professionnels de la menuiserie, pourtant censés être les principaux occupants du souk, d’exercer leur activité dans des conditions optimales. Face à la prolifération des marchands ambulants, la vente de bois, essentielle à ces artisans, est devenue une tâche ardue, perturbée par des attroupements constants et des bousculades incessantes.
Un terrain vague source du problème
La situation est aggravée par l’existence d’un terrain vague, qui sert de point d’ancrage aux vendeurs informels. Ce terrain appartient à des héritiers actuellement en litige, ce qui empêche toute initiative privée pour sa réhabilitation. Profitant de cette faille, les marchands ambulants ont installé leurs étals de manière incontrôlée, accentuant l’encombrement et le désordre dans cette zone pourtant stratégique. À cela s’ajoute un autre problème majeur : la circulation est devenue quasi impossible. Véhicules de livraison, habitants et commerçants peinent à se frayer un chemin dans ce capharnaüm où la chaussée et la route se transforment chaque jour en un véritable souk à ciel ouvert. Les « Ferrachas » y étalent tout et n’importe quoi, bloquant ainsi l’accès aux commerces et aux domiciles, aggravant encore davantage l’anarchie ambiante.
Un appel à l’intervention des autorités
Il est grand temps de s’intéresser à ce quartier devenu invivable et d’y rétablir l’ordre. L’anarchie qui y règne ne peut plus perdurer, et les autorités doivent intervenir sans tarder pour mettre fin à cette situation chaotique. L’évacuation des « Ferrachas » s’impose afin de libérer la voie publique et permettre aux marchands et artisans menuisiers d’exercer leur activité dans des conditions normales. Toutefois, cette démarche doit s’accompagner d’une solution adaptée, en leur aménageant des espaces dédiés à la vente, comme cela a été fait avec succès dans d’autres quartiers de la ville. Plutôt que de laisser perdurer ce désordre au détriment des habitants et des commerçants, il est temps d’adopter une approche équilibrée qui allie organisation, discipline et inclusion sociale.
Alors que Casablanca poursuit sa transformation en une métropole moderne et organisée, il est essentiel que tous les quartiers bénéficient des mêmes efforts d’aménagement. Cette zone, située sur un axe stratégique, ne peut rester en marge de la dynamique de développement enclenchée par les autorités. Le succès des initiatives de réhabilitation urbaine ne pourra être total que si ces poches d’anarchie sont traitées avec la même rigueur que le reste de la ville.
Casablanca a su relever de nombreux défis ces dernières années, mais celui de la restructuration de ce quartier reste entier. Les habitants et commerçants espèrent désormais une action rapide et efficace des autorités pour mettre fin à cette situation qui nuit à l’image et à l’harmonie de la capitale économique du Maroc.
Par Abdelrhni BENSAID
Le terrain vague étant propriété privée quoique les héritiers soient en litige, doit être clôturé
Zéro tolérance pour ces ferrachas hors la loi partout au Maroc. Malheureusement avec la complicité de certains…