Ce 14 janvier, les Marocains célèbrent pour la seconde fois le Nouvel An amazigh en tant que jour férié national et payé, marquant une avancée majeure dans la reconnaissance de l’identité plurielle du pays. Cette célébration, qui s’ajoute au premier Moharram de l’année hégirienne et au Nouvel An grégorien, découle d’une décision historique de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. En mai 2023, le Souverain avait donné Ses Hautes Instructions pour intégrer cette fête dans le calendrier officiel, soulignant ainsi l’importance de l’amazighité comme élément constitutif de l’identité marocaine.
Depuis le discours d’Ajdir en 2001, le Maroc a multiplié les initiatives en faveur de la reconnaissance de la langue et de la culture amazighes. La Constitution de 2011 a marqué un tournant en consacrant l’amazigh comme langue officielle du Royaume, aux côtés de l’arabe. Aujourd’hui, cette dynamique se poursuit avec des projets ambitieux, notamment dans l’éducation, l’administration publique et la justice, pour une intégration progressive de la langue amazighe.
Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a réitéré l’engagement de l’État en faveur du renforcement du caractère officiel de l’amazigh lors d’une cérémonie tenue à Agadir. Selon lui, des efforts significatifs sont déployés pour promouvoir cette langue dans divers domaines, grâce à des budgets dédiés qui atteindront un milliard de dirhams d’ici 2025.
Cette célébration du Nouvel An amazigh, symbolique et fédératrice, met en lumière le pluralisme culturel marocain. Elle illustre également la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de bâtir une société inclusive et harmonieuse, où les différentes composantes identitaires convergent pour enrichir le patrimoine national.
Alors que des échéances claires sont fixées pour l’intégration de l’amazigh dans la vie publique – 2026, 2031 et 2036 – le Royaume continue de tracer la voie d’une reconnaissance authentique et concrète de sa diversité culturelle.
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