Une nouvelle bourse pour les doctorants marocains : entre opportunités et conditions strictes

Le ministère de l’Enseignement Supérieur en collaboration avec le Ministre délégué auprès du ministère de l’Économie et des Finances chargé du Budget a introduit une bourse mensuelle de 7 000 dirhams pour les doctorants marocains. Cette initiative vise à soutenir la recherche académique au Maroc et à encourager davantage d’étudiants à s’engager dans des études doctorales.

Pour prétendre à cette bourse, plusieurs critères ont été établis. L’étudiant doit notamment être de nationalité marocaine, inscrit dans un cycle doctoral d’une université publique, et le sujet de sa recherche doit être jugé prioritaire. Un critère d’âge a également été instauré : 26 ans au moment de l’inscription en première année de doctorat. Une exception est toutefois faite pour les futurs médecins et vétérinaires qui peuvent aller jusqu’à 27 ans.

La pré-sélection des candidats est de la responsabilité des universités. L’Institut National de Recherche Scientifique et Technique (INRST) prend ensuite le relais pour la sélection finale, basée sur divers critères tels que la pertinence du sujet ou encore la qualité de l’institution d’accueil.

Un point notable est l’exigence pour les bénéficiaires de ne pas exercer d’emploi rémunéré pendant la durée de la bourse, fixée à 36 mois. Ce soutien financier est renouvelable chaque année, mais dépend d’une évaluation positive des activités de l’étudiant.

Par ailleurs, les bénéficiaires ne pourront pas cumuler cette bourse avec d’autres aides nationales, sauf exception pour les bourses de mobilité internationale. Il est également précisé que cette bourse ne constitue en aucun cas un droit à l’embauche ou à la titularisation au sein de l’établissement où le doctorat est préparé.

Les doctorants, dans le cadre de cette bourse, auront la charge d’activités de recherche, d’encadrement et de participation à la surveillance d’examens, le tout ne devant pas dépasser 90 heures annuelles.

Ce projet s’inscrit dans une volonté exprimée par Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement Supérieur, de renforcer les universités marocaines avec des ressources humaines de qualité, capables de mener des recherches pertinentes et d’encadrer les étudiants de manière optimale.