Jeudi 14 novembre, un incident tragique s’est produit à Goulmima, lorsque les forces de l’ordre ont mis en place un barrage routier sur la route menant à Assoul, dans le cadre d’une opération de contrôle visant à déjouer une éventuelle tentative de trafic de drogue. Les informations avaient été transmises par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Alors que les agents procédaient à la vérification des véhicules, un conducteur a refusé d’obtempérer et a forcé le barrage à vive allure. Face à cette situation dangereuse, un policier a fait usage de son arme de service, tirant sur le véhicule en fuite. Bien que blessé, le conducteur a continué sa route sur une certaine distance avant de sortir de la route. Il est décédé des suites de ses blessures peu de temps après.
Le passager du véhicule, trouvé en état d’ébriété avancé, a été interpellé. Cependant, les premières constatations n’ont révélé aucune trace de drogue à bord de la voiture. Le corps du conducteur a été transporté à l’hôpital pour une autopsie, tandis qu’une enquête approfondie a été confiée à la brigade régionale de la police judiciaire de Fès.
Cet incident soulève une question fondamentale : le recours à une arme à feu pour stopper un véhicule est-il toujours justifié ? Dans ce cas précis, la décision du policier peut se justifier par la menace imminente que représentait un véhicule forçant un barrage à grande vitesse, mettant potentiellement en danger la vie des agents et des usagers de la route. Toutefois, certains pourraient argumenter qu’une poursuite contrôlée pour intercepter le conducteur aurait pu éviter une issue fatale.
La réponse dépendra des conclusions de l’enquête, mais cet incident met en lumière la complexité des décisions prises par les forces de l’ordre en situation de danger immédiat.