À Tanger, la justice a décidé de frapper fort. Vendredi dernier, le parquet compétent a ordonné l’incarcération d’un conseiller communal de l’arrondissement de Moghogha, qui occupe également le poste de vice-président de cette même instance. Il est accusé de vente frauduleuse d’un terrain à deux acheteurs distincts, un acte considéré comme une escroquerie caractérisée, doublée de falsification de documents.
L’élu a été arrêté mercredi, suite à une série de plaintes déposées contre lui. Après avoir été entendu à plusieurs reprises par la brigade judiciaire, il a été placé en garde à vue avant d’être présenté au juge d’instruction, qui a ordonné son placement en détention provisoire, le temps d’élargir l’enquête sur les potentielles ramifications de ce dossier.
L’affaire débute lorsqu’un acheteur s’aperçoit, après avoir conclu une transaction avec le conseiller communal, qu’un autre individu prétend posséder une part du même terrain, situé dans la zone d’El Harrache. Une plaintes est déposée, déclenchant une enquête sur les circonstances de la double vente, les documents de propriété et les éventuelles complicités internes.
Le plaignant affirme avoir été victime d’une escroquerie soigneusement orchestrée, dénonçant la falsification de ses données personnelles dans le contrat de vente et appelant à la récupération des sommes versées. Il affirme également qu’un autre élu local aurait participé à la transaction, réclamant un élargissement des investigations pour dévoiler l’ensemble des responsabilités.
Cette affaire, à fort retentissement, a jeté l’opprobre sur la scène politique locale. Le parti du conseiller, le Rassemblement national des indépendants (RNI), avait déjà émis des avertissements à son encontre, déplorant les poursuites judiciaires qui nuisent à l’image du parti à Tanger.
Alors que l’enquête se poursuit, l’affaire relance les débats sur la moralité des élus, la transparence dans la gestion foncière, et la responsabilité politique face aux abus de certains responsables locaux.