La Cour d’appel de Rabat a prononcé, tard vendredi soir, son verdict dans une affaire impliquant huit personnes, dont cinq officiers de police. Ils étaient accusés de « détournement et dilapidation de fonds publics, participation, divulgation de secrets professionnels et corruption ».
La cour a rendu des condamnations de prison et des amendes à verser en dédommagement à la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), partie civile dans l’affaire. Younes El Bouzidi, commissaire régional, a été condamné à 4 ans et demi de prison ferme, assorti d’une amende de 110 000 dirhams. Zakaria El Hatimi, commissaire principal, a écopé de 3 ans et demi de prison, également accompagné d’une amende de 110 000 dirhams. Abderrahim Es-Samil, chef d’une unité de police avec le grade de colonel, et Mohamed Tayek, commissaire, ont chacun été condamnés à 2 ans et demi de prison, avec une amende respective de 20 000 dirhams. Idriss Addou, officier de sécurité, purgera une peine de 2 ans et devra s’acquitter d’une amende de 5 000 dirhams.
Pour les civils, Abdelmajid Slaoui, un entrepreneur et représentant de quelques grandes sociètés en Corée du Sud, impliqué dans la même affaire, a été condamné à 2 ans et demi de prison et devra payer une amende de 20.000 dirhams.
La cour a également imposé une peine de 10 mois de prison avec sursis à Jalila Housni, épouse de Mohamed Tayek, et à Rachid El Hilali, bijoutier. Tous deux ont été condamnés à une amende de 5.000 dirhams pour leur participation dans l’élaboration et l’utilisation de documents falsifiés.
L’ensemble des accusés devra également verser une indemnisation conjointe de 12 millions de dirhams à la DGSN.
Cette affaire remonte à avril 2022, lorsqu’une inspection centrale de la DGSN a découvert des soupçons de détournement de fonds publics dans un marché, incitant la Brigade nationale de la police judiciaire à ouvrir une enquête. La DGSN avait immédiatement suspendu les responsables impliqués, soulignant dans un communiqué son engagement envers les principes de gouvernance et de responsabilité.
Lors d’une déclaration à Actu-Maroc, Maître Mohamed Faziou, avocat d’Abderrahim Es-Samil, a affirmé qu’il défendra son client jusqu’au bout, annonçant son intention de faire appel du verdict dès lundi. Il a souligné que lors du procès, il avait réussi à écarter certaines accusations, notamment l’organisation d’une bande criminelle. Faziou a exprimé sa confiance dans le processus d’appel pour prouver l’innocence de son client et renverser la condamnation initiale, mettant en avant le besoin d’une justice équitable.
La conclusion de cette affaire met en lumière la rigueur avec laquelle la Cour d’appel de Rabat a abordé ces accusations de détournement et de corruption, rendant des verdicts allant de peines de prison fermes à des amendes importantes. La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a été reconnue comme partie civile, soulignant son engagement en faveur de la transparence. Les avocats de la défense, cependant, restent déterminés à faire appel, estimant que la justice n’a pas pleinement pris en compte certains aspects. Les prochains développements juridiques seront cruciaux pour déterminer l’issue finale.
C’est quoi le sujet d’abord..tout est obscure dans votre article…aucune objectivité, c’est malheureux