Le cas du parti du PJD pour sa demande de subvention étatique pour l’organisation de son dernier congrès reste un exemple concret de ce qui attend les partis politiques à l’avenir. Car le gouvernement compte adopter de nouvelles lois à l’approche des élections de 2026. Ces changements ne sont pas encore annoncés, mais on peut deviner ce qu’il en sera désormais à l’avenir, avec des subventions attribuées sous conditions et, dans des cas extrêmes, leur annulation pure et simple.
Bon nombre de formations de droite comme de gauche et du centre sont aujourd’hui en délicatesse avec le ministère de l’Intérieur puisqu’elles ont été incapables de justifier leurs dépenses depuis plusieurs élections, en ignorant le risque d’être pénalisées à l’avenir et de se voir black-listées sur une liste interdite de subventions pour leur fonctionnement et les élections. Et pour cause, les contrevenants ont fait preuve de légèreté, par leurs dirigeants, dans la gestion de leurs ressources et par conséquent de l’argent public. Certains chefs de partis sont soupçonnés, par le ministère de l’Intérieur qui gère les fonds de soutien aux formations politiques, d’avoir dépensé sans compter dans leurs caisses et d’en avoir profité à des fins personnelles ou carrément en fêtes et réceptions pour des proches, amis et sympathisants.
D’autres auraient profité de la construction de leurs sièges pour truquer les appels d’offres et confier les marchés à des membres de leurs familles, étant les seuls donneurs d’ordres.
Aucune réunion ne s’est tenue jusqu’à présent avec les représentants de tous les partis annonçant le passage à une nouvelle réglementation de l’octroi des subventions en prévision des prochaines élections de 2026, mais cela ne saurait tarder. Les concernés sont toutefois prévenus du principe visant à supprimer à toute formation n’ayant pas régularisé sa situation toute subvention de l’État, quelle que soit la place de la formation sur l’échiquier, y compris pour celles siégeant au gouvernement ou proches politiquement de ses composantes. Le début des hostilités est proche.
Par Jalil Nouri