Le Hamas a annoncé, le 18 août, avoir accepté la dernière proposition de cessez-le-feu à Gaza, ouvrant ainsi la voie à une reprise des négociations indirectes avec Israël. L’annonce a été relayée par Al Jazeera, citant un bref communiqué du mouvement islamiste affirmant son accord avec l’initiative formulée par les médiateurs qataris et égyptiens le 17 août.
Selon des sources proches du dossier, le plan prévoit une pause militaire de 60 jours durant laquelle Israël autoriserait l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en proie à une crise humanitaire dramatique. En contrepartie, le Hamas s’engage à libérer 25 otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens. « Cette proposition marque le début d’un chemin vers une solution globale », a confié une source citée par Al Jazeera.
L’annonce intervient au lendemain de la rencontre au Caire entre le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani, et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Les deux dirigeants ont intensifié leurs efforts pour relancer un dialogue interrompu depuis l’échec des pourparlers du 25 juillet.
Cependant, la prudence reste de mise. Par le passé, plusieurs trêves temporaires avaient été acceptées par le Hamas, sans pour autant mettre fin à la guerre. La question centrale demeure celle de la durée : le Hamas exige un cessez-le-feu permanent, tandis qu’Israël privilégie une pause limitée, lui permettant de reprendre ses opérations militaires après la libération des otages.
Pendant ce temps, plus de deux millions de Gazaouis vivent dans des conditions qualifiées d’« inimaginables » par le ministre égyptien des Affaires étrangères. Le blocus israélien a déjà provoqué famine et pénuries, causant la mort de plus de 260 personnes depuis mars.