Le président-directeur général de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), Faïçal Laraïchi, a récemment dévoilé un plan ambitieux pour le secteur des médias audiovisuels publics au Maroc. Dans les deux mois à venir, la SNRT devrait devenir l’unique propriétaire de Soread 2M et de Médi 1 TV, et détenir une participation majoritaire de 83,6 % dans Médi 1 Radio ainsi que dans Regie 3.
Une réforme structurelle majeure
Lors d’une réunion de la Commission de l’Éducation, de la Culture et de la Communication à la Chambre des représentants, Faïçal Laraïchi a expliqué que ce projet s’inscrit dans une vision politique du gouvernement visant à regrouper et rationaliser les ressources des médias publics. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas de créer une nouvelle entité, mais plutôt de transformer la SNRT en société mère d’un pôle audiovisuel public regroupant 2M, Médi 1 TV et Médi 1 Radio.
Objectif : Rationalisation et réduction des coûts
Laraïchi a souligné que cette réorganisation permettra une gestion plus efficace des moyens financiers, humains et techniques. « Le regroupement vise à rationaliser l’utilisation des ressources, à mutualiser les équipements et à éviter des dépenses inutiles », a-t-il expliqué. Par exemple, les chaînes du groupe pourront partager les camions de production de la SNRT, plutôt que d’investir dans de nouveaux équipements coûteux.
Cette approche permettra également d’optimiser l’acquisition de programmes, d’investir dans des technologies comme le satellite, et d’améliorer la couverture géographique des informations tout en réduisant les coûts opérationnels.
Respect des identités éditoriales
Malgré cette centralisation, Laraïchi a tenu à rassurer sur le maintien des spécificités de chaque média. « Chaque chaîne conservera sa ligne éditoriale et sa programmation propres. Il n’est pas question pour la SNRT d’interférer dans ces domaines », a-t-il affirmé.
Une vision d’avenir
Ce regroupement stratégique marque une étape importante pour le paysage audiovisuel marocain. En consolidant ses ressources, le Maroc vise à renforcer la compétitivité de ses médias publics tout en répondant aux attentes d’un public de plus en plus exigeant. Cette réforme devrait également améliorer la visibilité internationale des chaînes marocaines grâce à une meilleure coordination et à des investissements ciblés.
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