Un vent favorable souffle sur la diplomatie marocaine. Selon les dernières informations relayées par Al Ahdath Al Maghribia et confirmées par un rapport de l’International Migration Institute (IMI), la Chine et la Russie seraient sur le point d’exprimer officiellement leur soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara. Une évolution qui marquerait un tournant stratégique majeur en faveur du Royaume, consolidant encore davantage la légitimité internationale de sa proposition.
Après les États-Unis, la France, l’Espagne et bien d’autres nations, deux puissances mondiales de poids s’apprêtent à rejoindre le cercle des nations reconnaissant la pertinence et la crédibilité du plan marocain comme seule solution réaliste, pragmatique et durable pour clore définitivement ce dossier régional.
Une coopération sino-marocaine en pleine ascension
La récente escale à Casablanca du président Xi Jinping, après le sommet du G20, n’a pas été anodine. Elle a été le symbole visible d’un rapprochement stratégique entre Rabat et Pékin, nourri par une coopération économique dynamique et une convergence diplomatique sur des dossiers clés. En septembre 2024, l’exclusion du Polisario du Forum Chine-Afrique a constitué un signal fort de la volonté de Pékin de ne plus cautionner des postures séparatistes déconnectées de la réalité régionale.
Plus encore, l’ambassadeur chinois à Rabat a reconnu suivre de près le dossier du Sahara, envoyant régulièrement des rapports à Pékin contenant des « propositions constructives ». Une attitude qui augure un alignement politique imminent avec la position marocaine.
Moscou emboîte le pas
Côté russe, le même réalisme semble prévaloir. La détérioration des relations entre l’Algérie et plusieurs pays du Sahel, comme le Mali et le Niger, a affaibli l’axe pro-Polisario. Dans ce contexte, Moscou a réévalué ses intérêts et multiplié les signaux en direction du Maroc.
Dernier en date : un accord de pêche signé entre Rabat et Moscou incluant les eaux sahariennes, traduisant de facto une reconnaissance implicite de la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud. De plus, l’exclusion du Polisario du dernier sommet Russie-Afrique est venue confirmer ce glissement progressif et significatif dans la doctrine diplomatique russe.
Ce double appui, s’il se concrétise officiellement, représentera un soutien massif au projet d’autonomie présenté par le Maroc en 2007, sous l’égide des Nations Unies. Il viendrait consacrer le Royaume comme acteur incontournable de la stabilité régionale et de la coopération Sud-Sud.
Dans un monde en recomposition géopolitique, la position marocaine gagne en force, en légitimité et en adhésion, ouvrant la voie à une résolution définitive de la question du Sahara dans le respect de la souveraineté nationale et du développement régional.
Par Salma Semmar