Une récente conférence organisée par la Confédération Marocaine de l’Agriculture et de Développement Rural (COMADER) a mis en lumière la nécessité d’une nouvelle approche dans la régulation du marché des fruits et légumes au Maroc. Présidée par le ministre de l’Agriculture et le Président du Conseil de la Concurrence, cette rencontre s’est déroulée en marge de la 16ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM 2024) et a présenté les conclusions d’un rapport sur le secteur.
La conférence, intitulée « Fonctionnement Concurrentiel des Marchés des Fruits et Légumes au Maroc », a mis en évidence les défis rencontrés par ce secteur crucial de l’économie marocaine. Les intervenants ont souligné l’importance de garantir une juste rétribution aux petits agriculteurs tout en réduisant les spéculations qui peuvent affecter les marchés.
Dans un contexte où la résilience des systèmes de production agricole est primordiale, les participants ont souligné la nécessité de diversifier les sources de revenus des agriculteurs, d’adopter des pratiques agricoles durables et de renforcer les capacités des acteurs du marché. Les risques tels que le changement climatique, les maladies des cultures et les fluctuations des prix ont été identifiés comme des défis majeurs à surmonter.
Le rapport présenté lors de la conférence a révélé des chiffres alarmants sur les pertes en post-récolte des fruits et légumes au Maroc, atteignant entre 20 et 40%. Ces pertes sont souvent dues à des infrastructures de stockage et des moyens de transport inadaptés, ainsi qu’à un manque de logistique et de plateformes de transformation et de conditionnement.
Pour remédier à cette situation, le Conseil de la Concurrence recommande une série de mesures, notamment la promotion de la valorisation et du conditionnement des produits, le renforcement de la traçabilité, et l’encouragement des circuits courts de commercialisation. De plus, des initiatives telles que la digitalisation du secteur agricole et l’offre bancaire et assurantielle aux agriculteurs sont également préconisées.
En conclusion, cette conférence a mis en évidence la nécessité d’une action concertée pour réguler efficacement le marché des fruits et légumes au Maroc. Des solutions innovantes et holistiques sont nécessaires pour surmonter les défis actuels et assurer la durabilité de ce secteur vital pour l’économie nationale.