Le gouvernement espagnol, dans une vision audacieuse de connectivité internationale, a confié à Ineco, son entreprise publique d’ingénierie, la tâche de préparer un avant-projet pour un tunnel ferroviaire sous-marin ambitieux reliant l’Espagne au Maroc. Ce projet, qui s’inscrit dans un cadre de coopération transcontinentale sans précédent, vise à rapprocher l’Afrique de l’Europe à l’horizon 2030.
Ineco actualisera l’avant-projet initial élaboré en 2007, en collaboration avec des entreprises internationales de renom telles que Typsa (Espagne), Ingema (Maroc), Lombardi (Suisse) et Geodata (Italie). L’objectif est de recueillir et analyser les données techniques et économiques nécessaires pour une mise en œuvre réussie du tunnel, dont le coût est estimé à environ 10 milliards d’euros. Ce budget conséquent devrait être financé grâce au soutien des institutions financières européennes et africaines.
Les travaux, prévus pour démarrer en 2026, promettent de transformer radicalement les échanges et les interactions entre les deux continents. Les autorités marocaines et espagnoles, coorganisatrices de la Coupe du monde 2030 avec le Portugal, sont particulièrement motivées pour voir ce projet se réaliser à temps pour l’événement.
Ineco envisage un itinéraire prolongé pour le tunnel, avec une profondeur réduite à moins de 300 mètres pour faciliter sa construction. Initialement prévu comme un tunnel ferroviaire monotube avec un second parallèle pour la circulation, le projet pourrait finalement se connecter au réseau ferroviaire européen, offrant une liaison directe entre Rabat et Madrid.
Ce lien fixe sous le détroit de Gibraltar symbolise un pont entre deux mondes, promettant des bénéfices économiques, culturels et sociaux pour l’Europe et l’Afrique, et positionnant le tunnel comme une prouesse d’ingénierie et un catalyseur de coopération internationale.