Le Maroc se positionne résolument dans la course à la régulation et à l’encadrement de l’intelligence artificielle (IA) avec un projet de loi visant à créer l’Agence nationale de l’IA. Portée par Hanane Benkhayr, membre du Conseil des conseillers au sein du Groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc, cette initiative a pour objectif de contrôler et de canaliser les utilisations abusives de cette technologie émergente.
Ce projet de loi répond à une nécessité cruciale : réguler l’IA pour contrer ses aspects négatifs. En effet, la fiabilité des décisions algorithmiques, surtout dans cette phase transitoire, reste sujette à caution. La mise en place de systèmes de filtrage apparaît donc comme une étape indispensable pour limiter les dérives potentielles.
La création d’une institution dédiée à la gouvernance de l’IA serait chargée de mettre en œuvre une stratégie nationale, de la suivre et de la mettre à jour en fonction des évolutions mondiales. Cela permettrait de former une nouvelle génération d’experts dans ce domaine, tout en sensibilisant les institutions nationales à l’importance de l’IA.
Cependant, cette initiative soulève également des préoccupations quant aux dangers potentiels d’une utilisation abusive de l’IA. En effet, cette technologie pourrait être détournée pour lancer des cyberattaques, produire des vidéos truquées ou propager de fausses informations, menaçant ainsi la sécurité publique du Royaume.
Malgré ces risques, le projet de loi souligne l’importance cruciale de l’IA dans la construction d’un avenir meilleur. En conciliant l’intelligence des algorithmes avec celle des êtres humains, il vise à guider tout un chacun dans un monde de plus en plus technologique.
Le projet de loi sur l’Agence nationale de l’IA représente ainsi une étape décisive dans la volonté du Maroc de s’adapter aux avancées technologiques mondiales. Il cherche à réguler l’utilisation de l’IA pour en tirer le meilleur parti tout en protégeant les citoyens contre ses éventuels abus.