Depuis des années, un scandale silencieux perdure dans les boucheries de nombreuses villes marocaines : celui de la viande hachée trafiquée. À première vue, rien ne semble anormal. Pourtant, derrière les machines, se joue un théâtre de tromperie où l’éthique et l’hygiène sont piétinées au mépris du consommateur.
Ces dernières semaines, plusieurs citoyens ont dénoncé une pratique devenue courante : la vente de viande hachée à des prix exorbitants, allant parfois jusqu’à 130 dirhams le kilo, pour un produit dont la composition réelle reste incertaine. Le stratagème est bien rodé : le boucher installe la machine à hacher au-dessus du champ de vision du client, et se positionne derrière celle-ci, empêchant tout contrôle visuel. Résultat : il peut y passer de tout – morceaux de viande bas de gamme, graisse, oignons, pain rassis, voire même la face supérieure nettoyée de la viande, souvent exposée à l’air libre et porteuse de bactéries – sans que le consommateur n’ait le moindre moyen de vérifier ce qu’il achète à prix d’or.
Cette opacité interroge. Pourquoi les bouchers refusent-ils de baisser la machine pour permettre au client de vérifier la marchandise avant qu’elle ne soit broyée ? Où est passée la conscience professionnelle et l’honnêteté censées guider ce métier de confiance ?
Dans un contexte où la viande reste un produit de luxe inaccessible pour de nombreuses familles marocaines, la moindre fraude devient une trahison. Avec une viande rouge qui dépasse les 120 dirhams le kilo, le citoyen moyen peine déjà à satisfaire ses besoins alimentaires de base. Voir ces pratiques malhonnêtes proliférer sans contrôle renforce un sentiment d’injustice.
L’interrogation est claire : que font les services de contrôle sanitaire et les autorités locales pour réguler ces dérives ? Il est urgent que les organes compétents imposent des normes strictes, rendent obligatoire la visibilité des opérations de hachage, et procèdent à des contrôles inopinés dans les boucheries.
En ces temps de crise, l’État se doit de protéger ses citoyens des abus et d’assurer la transparence dans la chaîne alimentaire. Quant aux bouchers, il est grand temps qu’ils retrouvent le sens de la responsabilité et de la probité, pour ne pas entacher une profession respectée par les Marocains depuis des générations.
Par Abdelrhni Bensaid
Mon père avait la solution qui date de ma petite enfance. Il achetait de la viande de veaux chez son boucher, puis il se dirigeait vers un autre doté d’un hachoir électrique , après avoir acheté et lavé lui même une poignée de persil et deux oignons.
Bravo pour ce coup de projecteur nécessaire !
Enfin un article qui ose briser le silence sur un scandale quotidien que beaucoup de Marocains vivent sans oser le dénoncer. Félicitations à l’auteur pour avoir mis le doigt sur une réalité que trop de bouchers tentent de dissimuler derrière leurs machines à hacher.
En tant que consommateurs, nous avons le droit — et même le devoir — de choisir la qualité de ce que nous achetons, surtout lorsqu’il s’agit de viande destinée à nos enfants. Pourtant, dès que l’on ose demander à un boucher de montrer ce qu’il met dans la machine, on se heurte à des réactions hostiles : « Allez voir ailleurs, je ne vous vends plus », nous répond-on sèchement. Une manière de nous intimider et de nous réduire au silence, alors que nous sommes les clients.
Merci à Actu-Maroc d’avoir ouvert ce débat. Il est temps que les autorités compétentes imposent plus de transparence et que les consommateurs soient mieux informés, respectés et protégés. Car en matière de santé publique, le silence ne peut plus durer.
Boycottons tous les bouchers qui cachent leur machine à hacher derrière le comptoir ! Ce manque de transparence est inacceptable : nous avons le droit de voir ce que nous consommons. Viande douteuse, mélanges suspects… Assez d’être trompés ! Exigeons que la machine soit visible et que la viande soit hachée devant nous. Agissons en citoyens responsables : disons non à la triche et protégeons notre santé et la santé de nos enfants.
C’en est trop ! Les bouchers se moquent de nous ! Ils prennent toutes sortes de rebuts, de morceaux bas de gamme pleins de microbes, de graisse, et ils passent tout au hachoir… puis ils vendent le produit au prix fort, comme si c’était de la meilleure qualité ! C’est une arnaque pure et simple. Il est grand temps que les contrôles se renforcent et que chaque boucher soit tenu responsable de ce qu’il met dans la viande hachée. Nous avons le droit de savoir ce que nous allons manger.