Le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne ont été contraints d’interrompre leur visite dans une zone sinistrée par les inondations, après avoir été pris pour cible par des habitants en colère. À leur arrivée à Paiporta, proche de Valence, les souverains ont été accueillis par une foule mécontente, qui a lancé des insultes, de la boue, et d’autres projectiles. Dans un contexte de deuil et de frustration croissante, cette réaction traduit la colère des résidents contre les autorités, accusées de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour prévenir cette catastrophe.
Les inondations, provoquées par des pluies torrentielles, sont la pire catastrophe naturelle de l’histoire récente de l’Espagne, causant la mort de 213 personnes. Selon les autorités, ce bilan pourrait encore s’alourdir alors que les secours explorent les zones inaccessibles où se trouvent encore des parkings et des sous-sols inondés. À l’étranger, des messages de soutien affluent, notamment du Vatican, où le pape François a exprimé sa prière pour les victimes.
Face à cette tragédie, des renforts militaires et policiers ont été envoyés pour aider aux opérations de secours, portant leur effectif total à 7500 soldats et 5000 policiers. En dépit de ces efforts, la population reste confrontée à des conditions extrêmement difficiles. Helena Danna Daniella, propriétaire d’un restaurant à Chiva, décrit les rues jonchées de boue et les voitures empilées, ajoutant que la scène « ressemble à la fin du monde ».
Cette catastrophe naturelle dévastatrice a des répercussions bien au-delà des frontières espagnoles. Parmi les victimes identifiées figurent deux ressortissants marocains et deux ressortissants chinois, illustrant la portée internationale de cette tragédie. Tandis que les opérations de secours se poursuivent pour dégager les zones inondées, le bilan humain, déjà accablant, pourrait encore s’alourdir dans les jours à venir.
Alors que la tension est palpable, le gouvernement de Valence a limité le nombre de volontaires dans les zones sinistrées pour ne pas gêner les secours. Le président régional Carlos Mazón, critiqué pour sa réponse tardive, a promis de soutenir les sinistrés et a salué l’esprit de solidarité des habitants.
.
.