La vision d’une ville sans mendiants au Maroc est-elle réalisable? C’est une question qui se pose de plus en plus alors que le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, appelle à renforcer la lutte contre la mendicité, un phénomène qui nuit à l’image du pays sur la scène internationale.
Les millions de touristes qui visitent le Royaume sont souvent interpellés par des mendiants. À fin mai dernier, plus de 14.300 affaires liées à la mendicité ont conduit à l’arrestation de plus de 15.900 personnes dans six grandes villes.
Mais ces arrestations soulèvent des questions : Est-il éthique et humain d’aborder le problème uniquement par la répression? Une ville sans mendiants est-elle un objectif réaliste ou un idéal inatteignable?
Pour aller au-delà de la simple répression, des solutions plus globales sont nécessaires. Il s’agirait d’inclure une approche centrée sur l’homme, axée sur l’éducation, la réhabilitation, et l’emploi. Le gouvernement pourrait collaborer avec des organisations à but non lucratif pour offrir des abris, des soins médicaux et des opportunités de formation professionnelle.
L’objectif d’une ville sans mendiants ne peut être atteint sans une compréhension profonde des raisons qui poussent les gens à mendier et sans l’élaboration de solutions compassionnelles et durables qui vont au-delà de l’arrestation et de la répression. Une approche multidimensionnelle, qui combine l’application de la loi avec le soutien social, pourrait être la clé pour transformer cette vision en réalité.