Le 5 décembre 2024, Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a entamé une visite d’État de deux jours en Algérie, mettant en lumière une alliance idéologique entre Alger et Pretoria autour de la question du Sahara. Si cette visite a été présentée comme un moment fort par les deux parties, elle révèle davantage une tentative désespérée de maintenir une posture géopolitique dépassée face à un Maroc en pleine ascension sur la scène internationale.
Un discours aux accents révolutionnaires obsolètes
Devant le Parlement algérien, spécialement convoqué pour l’occasion, Cyril Ramaphosa a réaffirmé son soutien au projet séparatiste du polisario, appelant à l’autodétermination du peuple sahraoui. Un discours empreint de nostalgie révolutionnaire qui, loin de répondre aux réalités contemporaines, s’inscrit dans une dynamique de déni face aux avancées diplomatiques marocaines. Cette rhétorique, répétée depuis des décennies, semble désormais résonner dans le vide, tant elle ignore les évolutions des positions internationales, notamment la reconnaissance croissante de la souveraineté marocaine sur le Sahara.
Une alliance isolée et en recul
En dépit des démonstrations de solidarité entre Alger et Pretoria, cette visite met en lumière l’isolement grandissant des deux nations sur la question saharienne. Alors que le Maroc multiplie les partenariats stratégiques et consolide son influence en Afrique subsaharienne et au-delà, cette alliance idéologique apparaît comme un anachronisme. En maintenant leur soutien à un projet séparatiste sans avenir, Alger et Pretoria semblent se retrancher dans une posture défensive face à un Maroc qui impose son leadership régional.
Le soutien de Ramaphosa à la milice du polisario, tout en ignorant les conditions précaires des réfugiés dans les camps de Tindouf, souligne une incohérence majeure. Plutôt que de plaider pour une solution viable et humanitaire, cette visite s’apparente à une tentative de raviver un combat diplomatique perdu d’avance.
Une vision régressive de la diplomatie africaine
Loin de promouvoir la stabilité et la prospérité en Afrique, l’approche de Cyril Ramaphosa illustre une vision figée de la diplomatie. En insistant sur un projet séparatiste rejeté par la majorité de la communauté internationale, il détourne l’Afrique du Sud des priorités réelles du continent, telles que la coopération économique, le développement durable et la gestion des crises humanitaires.
Ce positionnement contraste fortement avec les principes de Nelson Mandela, axés sur la réconciliation et la construction. En choisissant la division au détriment du dialogue, Ramaphosa et l’Algérie s’enferment dans une logique d’affrontement qui affaiblit leur crédibilité sur la scène internationale.
Le Maroc : un leadership incontesté
Pendant que cette alliance tente de se maintenir à flot, le Maroc poursuit sa marche en avant. Avec le soutien des grandes puissances comme les États-Unis et de nombreux pays européens et africains, le Royaume renforce sa souveraineté sur ses provinces du sud et s’impose comme un acteur clé de la stabilité régionale. La visite de Cyril Ramaphosa à Alger, loin de représenter un moment de gloire, illustre les limites d’une stratégie géopolitique dépassée.
En cherchant à mobiliser un soutien idéologique à travers la visite de Cyril Ramaphosa, l’Algérie tente de masquer l’évidence d’une victoire diplomatique marocaine qui s’impose chaque jour davantage. En s’accrochant à un allié comme l’Afrique du Sud, elle cherche à projeter l’image d’une résistance, malgré l’isolement croissant de sa position sur la scène internationale. Cependant, cette alliance apparaît davantage comme un acte de défiance symbolique que comme une stratégie efficace. Pendant ce temps, le Maroc, fort de ses succès diplomatiques et économiques, continue de redéfinir les équilibres régionaux, laissant ses adversaires englués dans une posture de contestation stérile.
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