Ce lundi, la ville de Laâyoune connaîtra une visite importante de membres civils et militaires de l’ambassade américaine à Rabat pour un rendez-vous avec la Minurso, la force de maintien de la paix de l’ONU, présente sur place depuis 1991 pour faire respecter le cessez-le-feu entre le Polisario et le Maroc, cessez-le-feu que les séparatistes n’ont jamais respecté depuis lors, avec une liste interminable d’attaques, d’agressions et d’incursions, le tout largement documenté et dénoncé par la force onusienne.
Cette visite intervient au moment où le président Trump envisage de couper les financements servant à maintenir inutilement des forces onusiennes dans des conflits qui s’éternisent.
À la différence que celui opposant le Maroc au Polisario, et indirectement à l’Algérie qui tire les ficelles de ce conflit vieux de 50 ans, se dirige vers une prochaine résolution finale sur la base du plan d’autonomie proposé par le Maroc pour ses provinces du Sud, dont l’entrée en application est prévue dans les prochains mois.
De là à conclure que l’envoi de diplomates pour une mission d’information en vue d’un rapport sur le terrain, sur les menaces extérieures et l’arrivée éventuelle de soldats américains de l’Africom dans ces territoires, la chose paraît évidente et coule de source. Car, suffisamment informés, les États-Unis possèdent toutes les données militaires sur la région et n’ont plus besoin que de deux certitudes : quand et comment débutera le retrait de la Minurso du Sahara, et quel sera le degré des garanties de sécurité pour préparer l’arrivée des soldats américains de l’Africom, actuellement basés en Allemagne, d’où ils pourraient être délocalisés au sud du Maroc, sans confirmation officielle pour l’instant de ce transfert après le changement de commandement à sa tête, mais qui reste d’une forte probabilité sur les radars.
Par Jalil Nouri