Jeudi dernier, un vol Air Arabia reliant Rabat à Istanbul a terminé sa course loin de sa trajectoire initiale, contraint d’atterrir en urgence à Palma de Majorque. Motif officiel : l’évacuation médicale d’une passagère enceinte. Mais sur le tarmac des Baléares, l’escale imprévue s’est transformée en scène de tension, puis en affaire administrative expéditive pour neuf passagers marocains impliqués dans une altercation.
Selon les éléments rapportés, l’attente au sol, prolongée d’environ deux heures, aurait servi d’étincelle. Une dispute entre une passagère et une hôtesse de l’air aurait dégénéré, passant des mots aux gestes. Face à l’escalade, le commandant de bord aurait renoncé au redécollage et sollicité l’intervention de la Garde civile afin d’extraire les protagonistes du vol.
L’épisode a ensuite basculé du registre aérien vers celui du judiciaire. Présentés devant la justice, les neuf voyageurs ont été remis en liberté sous caution ce dimanche, sur décision d’un juge de permanence. Mais à la sortie du tribunal, la séquence s’est poursuivie sur un autre terrain : celui du droit des étrangers et des mesures administratives.
La police nationale espagnole aurait alors appliqué une procédure accélérée, posant un ultimatum clair : retour immédiat au Maroc ou placement en centre de rétention. Six passagers auraient accepté d’être reconduits par avion le soir même. Deux autres auraient été transférés en centre de rétention, tandis qu’un dernier individu a de nouveau été interpellé dans l’enceinte judiciaire, après une agression d’agents et une nouvelle rixe avec ses compatriotes.
En quelques jours, un incident à bord — né d’une escale sanitaire — s’est ainsi mué en dossier à traitement rapide, illustrant la fermeté administrative des autorités espagnoles lorsque l’ordre public est invoqué.










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