Les dernières nuits dans la région d’Ouezzane ont été marquées par des manifestations nocturnes des habitants de plusieurs villages, protestant contre les coupures répétées d’électricité. Cette situation a nécessité l’intervention de hauts responsables pour apaiser les tensions, ordonner des travaux de maintenance, et garantir le rétablissement de l’alimentation électrique.
Une enquête ouverte sur le vol d’électricité
La région nord du Maroc a mobilisé toutes les autorités locales compétentes pour ouvrir une enquête approfondie sur la recrudescence du vol d’électricité publique, en particulier dans les villages de la région d’Ouezzane. Selon des sources bien informées, des investigations administratives sont en cours concernant la dégradation des biens publics dans ces villages, propriétés de l’Office National de l’Électricité (ONE).
Lors de ces enquêtes, les autorités ont découvert 3400 mètres de câbles utilisés pour des raccordements illégaux et le détournement de courant électrique. Ces câbles servaient principalement à alimenter en électricité des pompes à eau, augmentant ainsi la pression sur les transformateurs électriques jusqu’à les endommager ou les brûler. Cela entraîne des coûts élevés pour les remplacer ou les réparer.
Une coordination nécessaire pour éviter les vols de courant
Les autorités locales du nord, conscientes de l’ampleur du problème, ont intensifié leurs efforts pour enrayer le phénomène de vol d’électricité dans les zones rurales. Les responsables ont coordonné les actions entre les différentes institutions intervenantes pour prévenir les dommages causés par les raccordements illégaux au réseau électrique, souvent effectués par des réseaux de culture de cannabis hors la loi. Ces pratiques laissent les habitants des zones rurales d’Ouezzane et Chefchaouen dans le noir, rendant difficile l’utilisation des équipements électriques indispensables, surtout en été lorsque les températures grimpent.
Conséquences financières et sociales des vols d’électricité
Le vol d’électricité dans les zones rurales de la région nord entraîne des pannes coûteuses pour les services de l’Office National de l’Électricité. Les transformateurs alimentant plusieurs douars sont souvent endommagés, ce qui multiplie les plaintes des clients et prolonge le temps nécessaire pour les interventions des équipes spécialisées. Pendant ce temps, les habitants continuent de souffrir de l’absence d’électricité, rendant impossible l’utilisation de certains équipements essentiels comme les réfrigérateurs nécessaires à la conservation des aliments et des médicaments pour les maladies chroniques.