Alors que l’ONU et la communauté internationale, parmi laquelle les grandes puissances, plaident pour un règlement définitif et immédiat du conflit artificiel créé par l’Algérie autour de la question du Sahara, ce pays continue de traîner les pieds en imposant tantôt des conditions, tantôt des arrangements pour retarder le processus de paix qui se dessine, avec ou sans elle, et dans les plus brefs délais.
Bien qu’annonçant avec insistance et rappelant le soutien de l’administration Trump à la souveraineté marocaine sur son Sahara, son conseiller pour l’Afrique et le Moyen-Orient semble privilégier pourtant un ton mesuré et optimiste en considérant que l’Algérie montre désormais une prédisposition à négocier à travers le dialogue, contrairement au passé, pour une sortie honorable de ses protégés séparatistes, ou ce qu’il en reste, histoire de faire durer encore l’aboutissement prévu.
Un avis que partage, par ailleurs, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Stefan de Mistura, et qui, lui aussi, croit en la bonne foi des Algériens.
Mais les faits sont têtus depuis le début du conflit, puisqu’il ne s’est prolongé que par la faute du pouvoir algérien, qui s’est évertué à faire échouer, jusqu’à une période récente, toutes les médiations et tentatives de règlement du conflit pour servir ses propres intérêts et ses desseins expansionnistes au détriment de son voisinage.
Avec tout ce qu’elle menace pour la stabilité de la région et en alimentant ce foyer de tension depuis 50 ans, l’Algérie fera tout ce qui lui reste de sa crédibilité à l’échelon international pour trouver des subterfuges diplomatiques, comme son credo consistant à refuser d’être considérée comme partie prenante d’un conflit qu’elle a créé et entretenu. Il semble bien, aujourd’hui, que cette mascarade a assez duré et que l’urgence et le temps de changer de discours avec Alger sont venus, en lui lançant un ultimatum ferme : « La paix, c’est maintenant », sans tergiversations ni conditions.
Par Jalil Nouri