Yennayer 2975 : une leçon de diversité culturelle à l’école Pierre de Ronsard

Ce vendredi, entre 12h00 et 12h30, l’école française Pierre de Ronsard, située au cœur de Rabat, a vibré au rythme de la culture amazighe pour célébrer le Nouvel An Amazigh, connu sous le nom de Yennayer, qui marque l’entrée dans l’année 2975 du calendrier berbère. Cette célébration, qui en est à sa 4ᵉ édition, a été initiée par les associations UCPE et CAPE en partenariat avec d’autres acteurs comme l’Association Brahim Akhayat, l’IRCAM (Institut Royal de la Culture Amazighe), et bien évidemment la direction de l’école Pierre de Ronsard. Élèves, enseignants et parents se sont réunis pour une fête riche en couleurs, en symboles et en partage.

Une célébration culturelle et éducative

Sous la direction d’un corps enseignant et d’un directeur exceptionnellement vêtus de tenues traditionnelles amazighes, l’école a transformé cette célébration en une véritable leçon de tolérance et d’ouverture culturelle. L’objectif de cet événement était clair : faire découvrir aux élèves les valeurs de cette riche tradition marocaine et leur inculquer l’importance du respect des identités culturelles dans toute leur diversité.

« Nous avons voulu marquer ce jour spécial pour souligner à nos élèves que la culture amazighe fait partie intégrante de l’identité marocaine et qu’elle mérite d’être célébrée et préservée. C’est également une occasion unique de renforcer les liens entre les élèves, leurs familles et notre équipe éducative », a expliqué le directeur de l’établissement, visiblement ému par la réussite de l’événement.

Une école aux couleurs de la fête

Pour l’occasion, l’école Pierre de Ronsard a vibré au rythme d’un folklore typiquement berbère, marqué par des danses traditionnelles exécutées par une troupe folklorique, le corps éducatif et quelques élèves vêtus de superbes tenues amazighes. Les élèves ont participé activement à cette fête, rejoignant avec enthousiasme les danses et partageant ainsi un moment de joie et de découverte culturelle. Les enseignants, également habillés en costumes traditionnels, ont joué un rôle clé en animant ces moments festifs et en mettant en valeur la richesse de cette culture ancestrale.

Des parents d’élèves, invités à partager ce moment, ont également contribué à enrichir la fête en apportant des mets et des gâteaux traditionnels typiques, symboles de l’abondance et de la convivialité.

Un moment de partage pour bâtir des ponts culturels

Cette 4ᵉ édition de la célébration du Nouvel An Amazigh va bien au-delà d’une simple festivité. Elle reflète une volonté profonde d’éduquer à la diversité culturelle et d’ancrer dans les esprits des valeurs essentielles telles que l’unité, la solidarité et le respect des différences.

« C’est une fête, mais aussi un apprentissage. Les enfants comprennent que toutes les cultures méritent d’être valorisées, et cela contribue à forger une génération plus consciente et ouverte sur le monde », a déclaré une enseignante.

Cette initiative est d’autant plus significative qu’elle s’inscrit dans un contexte où le Maroc promeut de plus en plus la reconnaissance et la valorisation de son patrimoine amazigh, inscrit dans la Constitution en tant que pilier fondamental de l’identité nationale.

Un souvenir gravé dans les mémoires

Pour les élèves et leurs parents, cette célébration restera gravée comme un moment unique où la joie, l’apprentissage et le partage se sont harmonieusement mêlés. « C’était magnifique de voir nos enfants si impliqués et curieux d’en apprendre davantage sur leurs racines. Nous remercions chaleureusement l’école pour cette belle initiative », a confié une mère, visiblement émue par l’atmosphère conviviale et festive de l’événement.

Les membres des associations de parents d’élèves, eux aussi vêtus de somptueuses tenues traditionnelles amazighes, ont joué un rôle essentiel dans la réussite de cette journée. Leur implication exemplaire mérite un grand bravo pour avoir contribué à faire de cet événement un moment inoubliable, unanimement apprécié par tous les participants.

Avec cette 4ᵉ édition de la célébration du Nouvel An Amazigh, l’école Pierre de Ronsard confirme qu’elle est bien plus qu’un lieu d’apprentissage académique : elle est un espace d’ouverture, de tolérance et de valorisation des richesses culturelles qui façonnent l’identité marocaine.

Par A.B.