Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, une question persiste : Poutine a-t-il vraiment une « ligne rouge » ou s’agit-il d’une simple tactique pour intimider l’Occident ? Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, semble vouloir prouver que la menace nucléaire de Poutine n’est qu’un bluff. En effet, malgré les représailles promises par le Kremlin, celles-ci tardent à se concrétiser.
Zelensky cherche à convaincre ses alliés occidentaux que Poutine n’a plus de « ligne rouge », espérant ainsi obtenir davantage de soutien militaire, sans limitations d’usage. L’Ukraine, quant à elle, continue de progresser sur le territoire russe. La destruction de trois ponts sur la rivière Seïm dans l’oblast de Koursk a piégé un millier de soldats russes, et Kiev occupe désormais plus de 1 250 km² de territoire russe.
Cette avancée surprenante, laissée sans opposition organisée depuis deux semaines, pourrait être une stratégie ukrainienne visant à alléger la pression russe ailleurs sur le front, ou à renforcer leur position en vue de futures négociations. Zelensky, dans un discours adressé à des ambassadeurs, a souligné que les fameuses représailles russes, souvent qualifiées de « ligne rouge » par Poutine, n’ont pas encore eu lieu.
L’ancien ambassadeur américain en Russie, John J. Sullivan, dans son livre « Midnight in Moscow », souligne que l’absence de réaction de Poutine face aux incursions ukrainiennes et à la neutralisation de la flotte russe en mer Noire prouve que les menaces du Kremlin ont perdu de leur crédibilité. Pour Sullivan, la peur de ces « lignes rouges » ne devrait plus dicter les décisions des alliés de l’Ukraine.
Le temps presse pour Zelensky, et les esprits semblent enfin prêts à reconnaître le bluff de Poutine.