Le tribunal a vu comparaître, lundi, quatre hommes soupçonnés d’implication dans le meurtre par balle de Mehdi Rebroub, un jeune Marocain résidant aux Pays-Bas. Le drame s’est déroulé près du pont Amsterdamsebrug dans des circonstances troublantes qui mêlent menaces, vol présumé et violence mortelle.
Mehdi Rebroub, âgé de 23 ans, partageait sa vie entre son métier de videur et une carrière prometteuse de kick-boxeur. Dans la nuit fatidique, vers 2 heures du matin, il accompagnait un ami inquiet, la petite amie de ce dernier, et Badardin H., l’un des accusés. L’objectif initial était d’éclaircir une menace pesant sur l’ami de Mehdi, ciblé par un vol de montre.
Grâce à des écoutes téléphoniques, des conversations enregistrées en prison et des micros installés dans une voiture, les enquêteurs ont rassemblé des preuves solides contre les suspects. Yassine El M., 23 ans, absent à l’audience, est désigné comme le tireur. Les enregistrements révèlent une conversation dans laquelle il admet : « Il l’a attiré et moi, je l’ai poppé (tué). » Cette déclaration fait référence à Badardin H., soupçonné d’avoir conduit la victime sur les lieux du crime.
Un autre suspect, Furkan K., aurait tenté de tirer sans succès, tandis que Faruk E. est accusé d’avoir fourni les armes utilisées dans l’agression. Les éléments à charge incluent un message Snapchat envoyé à Yassine El M., contenant une photo du lieu du crime. Faruk E. aurait alors déclaré : « Ce message t’a été envoyé parce qu’ils savent que c’est toi qui l’as tué. »
Les avocats des accusés ont tenté de semer le doute, évoquant la possibilité que Mehdi Rebroub ait lui-même utilisé une arme. Le procureur a vigoureusement rejeté cette hypothèse, s’appuyant sur les preuves médico-légales et les témoignages.
La famille de Mehdi Rebroub, présente au tribunal, a exprimé son désarroi face à la perte tragique de leur proche. Les quatre suspects restent en détention, et la prochaine audience est fixée au 18 mars.
Les circonstances exactes de cette nuit tragique restent à élucider, mais les révélations de l’enquête jettent une lumière crue sur les liens entre menace, violence et préméditation dans cette affaire qui bouleverse la communauté marocaine aux Pays-Bas.
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