Les autorités algériennes semblent jusqu’à présent faire la sourde oreille face au drame qui a coûté la vie à deux jeunes Marocains, victimes des tirs des garde-côtes algériens à Saïdia. Un mois après cette tragédie, les familles des victimes attendent toujours des réponses et l’Algérie tarde à coopérer dans cette affaire.
Abdelali Mchiouer, un père de famille de 40 ans, a été abattu par les garde-côtes algériens, et son corps a été repêché puis déposé à la morgue de Tlemcen. Abdelali n’avait pas la double nationalité et résidait en France depuis l’âge de 10 ans, détenteur d’une carte de séjour et commerçant sur le marché de Montfermeil, en Seine-Saint-Denis.
Cette tragédie s’est également soldée par la mort de Bilal Kissi, dont le corps a pu être rapatrié et enterré près d’Oujda. Cependant, la famille d’Abdelali attend toujours de pouvoir récupérer sa dépouille pour lui offrir une sépulture digne.
Maître Hakim Chergui, avocat des familles des victimes, a qualifié cet incident d' »exécution extrajudiciaire » et a souligné les incohérences dans la version algérienne des événements. Malgré les enquêtes en cours en France et au Maroc, l’Algérie ne semble pas prendre les mesures nécessaires pour faire la lumière sur cette affaire.
Les familles des victimes réclament justice et vérité, mais elles se heurtent à l’attitude des autorités algériennes, ce qui soulève des questions quant à la volonté de coopération de l’Algérie dans cette affaire. En attendant, la quête de réponses et de justice se poursuit, dans l’espoir que la vérité éclatera et que les coupables seront tenus responsables de leurs actes.