Au cours des dernières années, le Maroc a signé plusieurs accords de partenariat en matière de sécurité et de défense avec des pays leaders dans la fabrication d’armement. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie de diversification des partenaires et des sources d’approvisionnement en armes. Rabat cherche à bénéficier de l’expertise et de l’avancée technologique militaire de ces pays pour développer une industrie de défense locale, afin de répondre aux besoins de l’armée et réduire la dépendance aux fournisseurs étrangers.
Sur le plan législatif, le pays a jeté les bases avec des lois comme le décret 10.20 qui régit l’équipement militaire et les munitions. Néanmoins, des défis subsistent, tels que l’investissement et l’acquisition de technologies.
Hicham Moatassad, chercheur en affaires stratégiques, souligne que le Maroc vise à développer une industrie militaire locale pour maintenir ses équilibres stratégiques face aux évolutions en Afrique du Nord et au Sahel. Cette ambition s’inscrit dans la vision du pays de rejoindre les nations émergentes ayant placé l’industrie de défense au cœur de leur croissance.
Il insiste également sur le besoin de renforcer les compétences internes des forces armées marocaines, en vue d’assurer une maîtrise totale de ce domaine stratégique.
Mohamed Chekir, expert en sécurité et défense, note que le Maroc a signé plusieurs accords militaires, notamment avec Israël pour la fabrication de drones kamikazes et le transfert de technologies. Cette initiative reflète une stratégie visant à atteindre le leadership régional.
Cependant, le financement et l’accès aux technologies avancées demeurent des obstacles majeurs. Pour les surmonter, le Maroc doit investir dans la recherche technologique et exploiter la compétition internationale pour renforcer sa capacité d’innovation.