Drôle par moments dans les conférences de presse, avec sa « darija » approximative, étant né et formé en France. Son sens de l’humour se désactive une fois au travail et sur le banc où s’installe une attitude ferme avec toutefois une aisance apparente avec ses éléments, dont il avait lui-même lancé certains d’entre eux, comme Naef Aguerd, Abdelhamid Sabiri ou encore Walid Cheddira.
Cet ancien joueur du championnat français, mais aussi espagnol, a réalisé une ascension fulgurante dans sa carrière professionnelle d’entraineur. En l’espace de 10 ans, depuis sa première prise de fonction en tant que premier adjoint de Rachid Taoussi à la tête de la sélection nationale, Regragui est devenu le premier sélectionneur arabe à mener son équipe en huitième, puis en quart de finale du Mondial. Walid qui a pris les rênes de l’équipe nationale moins de trois mois avant le coup d’envoi de la Coupe du monde Qatar 2022 en remplacement de Vahid Halilhodzic, a réussi à reconstruire une équipe qui a progressivement développé une personnalité et une force de caractère, pour s’imposer au Qatar en tant que leader du groupe F, devant de grosses pointures, Croatie et Belgique, finaliste et 3ème au Mondial Russie 2018.
Walid Regragui, ancien international marocain né et formé en France a signé un contrat avec la Fédération royale marocaine de football en août 2022, qui s’étend jusqu’à la prochaine Coupe du monde 2026. Le joueur de 47 ans a pris des décisions courageuses dès sa prise de fonction de sélectionneur national. Il a rétabli les pros bannis par le Franco-Boniaque Vahid Halilhozic, licencié en juillet dernier. Il est parvenu à réintégrer Hakim Ziyech, Noussair Mazraoui ou encore Abderrazak Hamdallah qui ont renforcé les rangs de l’équipe nationale.
Grâce à la bonne gestion de Walid Regragui, les Lions de l’Atlas ont repris leur habitude de rugir. Le Maroc a fait sensation dans cette grand-messe footballistique créant la surprise, en tant que seule équipe hors d’Europe ou d’Amérique du Sud à répondre présente parmi les huit derniers. Ce succès retentissant de l’équipe nationale doit certainement être en grande partie l’œuvre de coach Walid.
Né le 23 septembre 1975 à Corbeil-Essonnes, Walid Regragui a été formé à l’équipe locale où il a évolué au poste de latéral droit. Il s’associe ensuite à l’AC Ajaccio, club avec lequel il va passer l’essentiel de sa carrière de footballeur. Après Ajaccio, il passe de la Ligue 1 française à la Liga espagnole où il intègre le Racing Santander avant de retourner en France à Dijon FCO et Grenoble Foot.
Ayant la double nationalité française et marocaine, Walid choisit de jouer pour son pays d’origine. Sous les commandes de Badou Zaki et en compagnie des Mokhtari, Zairi, Chamakh, Yaagoubi, Sefri… il atteint la finale de la Coupe d’Afrique Tunisie 2004 qu’il perd 2-1 face aux Aigles de Carthage.
Après avoir raccroché les godasses, en 2011 à l’âge de 36 ans, il commence à entraîner des équipes de jeunes avant d’intégrer le staff technique de l’équipe du Maroc sous Rachid Taoussi entre 2012 et 2013. Il prend ensuite les rênes du club du Fath Union Sport (FUS) en 2014. Il stabilise le club et parvient à remporter la Coupe du Trône en 2014 et le championnat national Botola Pro en 2016. En 2020, Regragui décide de s’associer au club qatari d’Al Duheil avec lequel il remporte le championnat de la saison 2021. Après ce sacre, il retourne au bercail pour occuper le poste d’entraîneur du Wydad de Casablanca, club avec lequel il remporte le championnat, la Ligue des champions de la CAF et atteint la finale de la Coupe du Trône en 2022.
Aujourd’hui, avec sa formation de combattants, il a prouvé au monde entier que le rêve devient réalité par le travail assidu et la bonne volonté. Il croit fort à sa chance; son mantra: « pas de complexe, pas de regret et jouer au football ». Alors, Sir, sir, siiir…
Ce que pense la presse internationale de Walid Regragui :
Le Monde
« Tombeur de la Belgique et du Canada au premier tour, le sélectionneur national, Walid Regragui, veut faire intégrer le mantra suivant : »Pas de complexe, pas de regret, et jouer au football ».
Le Point
« Une des « grandes richesses » du football marocain est la diversité de sa diaspora, incarnée par des joueurs venant d’horizons différents, pour un football aux influences espagnoles, françaises, hollandaises, belges en grande partie, estimant qu’il s’agit d’un contexte idéal pour l’entraîneur Regragui, qui, au-delà de son palmarès et du fait d’être polyglotte, est reconnu pour sa gestion très pédagogue et pragmatique de ses joueurs. Pour preuve, la gestion des cas Ziyech et Mazraoui, qui affichent leur meilleur visage depuis leur retour en sélection et s’affirment comme des leaders naturels des Lions de l’Atlas ».
Sowetan
« L’entraineur Walid Regragui, jusque-là inconnu du grand public, a orchestré une victoire longtemps attendue contre la puissante sélection espagnole lors des huitièmes de finale. L’entraîneur de 47 ans, qui a mené le Wydad Casablanca au doublé du championnat marocain et de la Ligue des champions de la CAF la saison dernière, a expliqué qu’il a inculqué à ses joueurs une mentalité de gagnant, rapporte la publication… L’importance de Regragui s’étend bien au-delà des tactiques sur le terrain. Elle se voit également dans la manière dont il donne confiance et motive ses joueurs à sa manière », poursuit le média, notant qu’il est possible de sentir la chaleur amicale entre le coach et ses protégés pendant les séances d’entraînement ».
La Estrella de Panamá
Accompagnant son article d’une photo du gardien de but marocain, la publication met aussi en avant le “grand effort” déployé par le sélectionneur Walid Regragui en l’espace de trois mois seulement. « Le manager marocain a donné la priorité à l’esprit d’équipe et à l’harmonie entre les joueurs avant de s’atteler aux aspects techniques et tactiques des matchs ».
Sports Illustrated
La publication salue le travail du coach Walid Regragui, « qui a été nommé à ce poste fin août, moins de trois mois avant le tournoi ».