Le film finlandais Jeʹvida, réalisé par Katja Gauriloff, a été couronné du Grand Prix lors de la 17ème édition du Festival international du film de femmes de Salé (FIFFS), qui s’est clôturé samedi soir. Ce long métrage en noir et blanc explore la question du déracinement et de l’impossibilité d’échapper à son passé. Il met en lumière l’histoire de Jeʹvida, une femme issue de la communauté sami skolt, à travers trois périodes clés de sa vie, marquées par les politiques d’assimilation forcée en Finlande après la guerre.
L’intrigue se concentre sur Jeʹvida, sa nièce Sanna, et leur voyage en Laponie pour vider une maison héritée. Les deux femmes, qui ne se connaissaient pas auparavant, découvrent les traces du traumatisme subi par Jeʹvida en raison de son assimilation forcée. Au fil du récit, elles renouent avec leurs racines et trouvent un nouveau sens à leur existence. Jeʹvida plonge ainsi le spectateur dans les défis auxquels fait face une communauté culturelle en danger, tout en questionnant les conséquences de la perte d’identité.
Le festival a également récompensé le cinéma marocain, avec Triple A de Jihane El Bahhar qui a décroché le Prix du meilleur rôle masculin pour Khalil Oubaaqa, ainsi que le Prix « L’autre rive », distinguant les films qui abordent la condition féminine.
Le Prix du jury a été attribué à Animal de la réalisatrice grecque Sofia Exarchou, et L’Homme-Vertige de Malaury Eloi Paisley a remporté le Grand Prix dans la catégorie documentaire.