La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, en visite au Maroc, a annoncé le 16 décembre la fin de la crise sur les visas.
« Nous avons pris les mesures, avec nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale » dans le domaine migratoire, a déclaré Catherine Colonna, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Nasser Bourita, à l’issue de leur entretien bilatéral. « Cette coopération est effective depuis lundi dernier », a-t-elle précisé. « Le Maroc s’est interdit officiellement de commenter, par respect, une décision unilatérale et souveraine (de la France) », a pour sa part expliqué Nasser Bourita, à propos de la décision de Paris en septembre de réduire de moitié les permis d’entrée accordés aux Marocains.
« Aujourd’hui, la décision est une décision unilatérale que le Maroc respecte, et ne commentera pas officiellement, mais qui va dans le bon sens », a ajouté le chef de la diplomatie marocaine. A l’appui de la mesure controversée, Paris avait argué de la réticence du Maroc à réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone. Une mesure décriée par Rabat, par les ONG humanitaires ainsi que les milieux francophones marocains. Catherine Colonna, venue préparer la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron prévue « au premier trimestre 2023 », a également souligné que la France souhaitait « être dans une relation de partenariat exemplaire avec le Maroc, un partenariat d’exception, fraternel et moderne ».
Elle a souligné la nécessité de s’adapter aux « attentes légitimes » du Maroc qui évolue et qui entend jouer un rôle majeur en Méditerranée et en Afrique. Il s’agit de proposer au Maroc « ce que la France, qui elle aussi a profondément changé, a de meilleur », a également déclaré la ministre. Elle a invité à « écrire, ensemble une nouvelle page, dans un contexte où la France et le Maroc, ont plus que jamais besoin l’un de l’autre pour assurer leur sécurité, soutenir leur développement économique (…) et répondre aux attentes de leurs jeunesses et leurs sociétés ».