Un drame familial a secoué la ville de Quetta, au Pakistan, où un homme a tué sa propre fille après avoir découvert qu’elle publiait des vidéos sur TikTok qu’il jugeait inappropriées.
Le père, récemment revenu des États-Unis avec sa famille pour s’installer au sud-ouest du pays, a reconnu son crime devant la police. Les autorités pakistanaises ont qualifié ce meurtre de « crime d’honneur », une pratique tragique encore courante dans certaines régions du pays.
Les « crimes d’honneur » : un fléau persistant
Chaque année, plus de 1.000 femmes sont assassinées au Pakistan par des membres de leur propre famille sous prétexte de préserver leur honneur. Ces crimes sont souvent justifiés par des comportements jugés contraire aux traditions familiales et religieuses.
Malheureusement, la grande majorité des auteurs de ces crimes échappent à la justice, en raison d’une loi islamique qui permet aux proches de pardonner aux meurtriers. Selon Amnesty International, cette faille juridique permet à de nombreux assassins de rester impunis.
Une loi inefficace pour protéger les femmes
En 2016, une loi a été adoptée pour limiter cette impunité, en restreignant la possibilité pour les familles de gracier les criminels dans certains cas. Cependant, son application reste marginale, et les « crimes d’honneur » continuent de faire des victimes chaque année.
Ce nouveau drame relance le débat sur la condition des femmes au Pakistan et la nécessité d’une réforme plus stricte pour protéger celles qui osent briser les normes sociales traditionnelles.
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