La Chambre des crimes financiers de la Cour d’appel de Casablanca a tranché ce mardi sur les requêtes préliminaires et les exceptions soulevées par la défense de Mohamed Moubdiî, ancien ministre et ex-président de la commune de Fquih Ben Salah, poursuivi pour détournement de fonds publics.
Le tribunal a rejeté toutes les demandes formulées par les avocats du mis en cause, notamment l’audition de deux anciens ministres de l’Intérieur, Chakib Benmoussa et Mohamed Hassad, en tant que témoins. La justice a également écarté la demande d’audition des membres de l’Inspection générale de l’administration territoriale, auteurs du rapport incriminant la gestion de la commune de Fquih Ben Salah.
Des requêtes multiples rejetées par la cour
Outre les ministres de l’Intérieur, la défense de Mohamed Moubdiî avait sollicité l’audition des membres du Conseil régional des comptes, dont les conclusions ont contribué à l’inculpation de l’ancien ministre. Le tribunal a également rejeté cette requête, considérant les rapports comme suffisants pour l’instruction de l’affaire.
Lors de l’audience précédente, l’avocat Mbarek Meskini, du barreau de Casablanca, avait insisté sur la nécessité de convoquer les personnalités politiques et administratives impliquées, notamment les responsables ayant validé des marchés publics d’un montant total de 10 millions de dirhams. Il avait aussi demandé la présence des membres des commissions d’ouverture des plis, ainsi que du représentant d’une entreprise de traiteur ayant obtenu un marché public dans des conditions suspectes.
Une enquête entachée d’irrégularités selon la défense
Les avocats de Mohamed Moubdiî ont contesté la fiabilité des rapports utilisés par la justice, affirmant qu’ils ne peuvent être considérés comme des preuves irréfutables, mais doivent être analysés avec une approche critique et relative.
Le procès-verbal de la police judiciaire, notamment sa préface de 111 pages, a été vivement critiqué par la défense, qui a réclamé son annulation, arguant qu’il s’agit d’une tentative de combler les vides juridiques du dossier.
La défense a également pointé des irrégularités dans la procédure, notamment l’absence d’un procès-verbal d’interrogatoire et le non-respect de certaines dispositions de l’article 74 du Code de procédure pénale.
Le rôle des médias et la violation du secret de l’enquête
Un autre point soulevé par la défense concerne la médiatisation excessive de l’affaire, considérée comme une violation du secret de l’instruction. Selon les avocats de Moubdiî, la presse aurait interféré avec la procédure judiciaire, en divulguant des détails sensibles du dossier avant même leur examen par le tribunal.
Ils ont également dénoncé la diffusion d’images d’un mariage supposément lié à l’accusé, affirmant qu’il s’agissait en réalité d’un mariage asiatique et non marocain.
Demande de libération provisoire rejetée
Estimant que Mohamed Moubdiî ne présente aucun risque de fuite, ses avocats ont plaidé pour sa mise en liberté provisoire, soulignant qu’il bénéficie de garanties suffisantes et qu’il a représenté le Maroc sur la scène internationale sans jamais être impliqué dans une affaire de ce type auparavant.
Ils ont également demandé l’annulation de l’examen des comptes bancaires de l’accusé, considérant que cette mesure a été prise sans son consentement, en violation des lois sur la protection des données personnelles.
Enfin, Me Ibrahim Amoussi, l’un des avocats de l’accusé, a plaidé pour l’annulation des procès-verbaux de la police judiciaire, reprochant aux enquêteurs d’avoir interprété les faits à la place du parquet et du juge d’instruction, au lieu de se limiter à un travail d’investigation neutre.
Un procès sous haute tension
Le dossier Mohamed Moubdiî continue d’attirer l’attention de l’opinion publique, tant par l’ampleur des accusations que par les personnalités impliquées. Alors que la justice a rejeté toutes les demandes de la défense, l’ancien ministre reste incarcéré à la prison d’Oukacha, dans l’attente des prochaines étapes de son procès.
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Il y a bien pire au Maroc en terme de détournement de fonds publiques. Bien pire! Mais bon de temps en temps faut en faire tomber un pour appaiser l’opinion publique. La plupart des riches de ce pays sont tous issue de la politique et du grand banditisme. Je suis pour une vraie cour des comptes avec contrôle total et pouvoir absolue en matière de contrôles bancaire et de bien immobilier. Je vous jure que 80% des grandes fortune mal acquise en détriment du peuple et des infrastructures de base de gouvernement tomberont. Mais ca de produira jamais la chaîne vas trop loin et est trop profonde. 7ssab3oum m3a ALLAH.