Que cherche encore à prouver Faouzi Lakjâa avec son don d’ubiquité et sa soif de reconnaissance, avec de la réussite partout où il se trouve et là où il est attendu ?
Récapitulons toutes ses fonctions actuelles : ministre délégué au budget, président de la fédération de football, président du comité d’organisation de la Coupe du monde 2030, membre actif du comité exécutif de la Confédération Africaine de Football, au sein duquel il vient de se faire réélire pour un nouveau mandat de quatre ans, tout comme, en même temps, à la FIFA, la Fédération Internationale de Football, avec ses responsabilités financières. Enfin, accessoirement, président d’honneur du club de Berkane, sur lequel il veille de près et de loin. Ceci sans préciser le temps passé dans la gestion quotidienne des affaires de la dizaine d’équipes nationales, dont il n’ignore rien, dans les moindres détails et secrets, grâce à un réseau de collaborateurs fidèles.
Trop pour un seul homme, y compris un surhomme, selon certains, quand bien même il serait ingénieur formé au Maroc, car où trouve-t-il le temps de répondre à ses nombreuses obligations, sauf à travailler 19 ou 20 heures par jour, sans relâche et y compris les week-ends ? Reste que l’homme, ou le surhomme selon les cas, est un forçat du travail forcé et bien fait, un stakhanoviste, si l’on peut le comparer ainsi.
À l’approche des grands événements que doit accueillir le pays, et tel qu’on peut le deviner, l’homme s’usera aux tâches qui lui sont confiées, sans trouver de temps pour le sommeil ni pour sa vie familiale, car Faouzi Lakjâa a dédié sa vie à servir son pays… et ses ambitions, ainsi que le football, auquel il a tant donné. Il ne lui reste plus qu’un seul rêve : gagner la Coupe d’Afrique et pourquoi pas la Coupe du Monde, ce qui lui ouvrirait la voie à des responsabilités encore plus grandes.
Par Jalil Nouri
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