Rien ne va plus entre Aziz Akhannouch, chef du gouvernement, et sa majorité composée de son parti, le RNI, ainsi que de ses partenaires du PAM et de l’Istiqlal, qui semblent se relayer pour critiquer la gestion du gouvernement dont ils font partie. Cette posture, difficile à comprendre, met en péril l’équilibre de l’exécutif jusqu’au scrutin de 2026.
La dernière manifestation de ce malaise grandissant est la sortie de Nizar Baraka, leader de l’Istiqlal, qui a dressé un véritable réquisitoire contre certaines politiques gouvernementales, notamment en matière de lutte contre le chômage et de subventions à l’importation.
Quelques jours auparavant, c’était au tour du PAM de publier un communiqué à l’issue de la réunion de son bureau politique, dans lequel il exprimait son mécontentement face à la manière dont le chef du gouvernement agit de façon unilatérale, comme s’il dirigeait une majorité technocratique et non politique. Tout se passe comme si ces deux partenaires cherchaient à faire éclater la bulle de la coalition, qui a résisté jusqu’à présent, mais peut-être plus pour longtemps.
À toutes ces attaques, qui ont tendance à se répéter avec régularité ces derniers temps à l’approche des élections, s’ajoutent des langues qui se délient et des coups bas à distance. Ces tensions sonnent visiblement comme l’annonce d’un éclatement programmé de la majorité, avec des incertitudes planant sur le champ politique. Cela pourrait avoir des conséquences sur le scrutin à venir et un impact sur la poursuite du programme gouvernemental.
Par Jalil Nouri