Depuis plusieurs mois, le cours de l’or enregistre une ascension spectaculaire, battant record après record sur les marchés internationaux. Porté par les incertitudes géopolitiques, les tensions monétaires et l’inflation persistante, le métal jaune a franchi à plusieurs reprises la barre symbolique des 2 300 dollars l’once, atteignant même 2 450 dollars fin mai 2025. Cette dynamique en fait plus que jamais une valeur refuge pour les investisseurs et les banques centrales.
Mais un événement récent pourrait venir rebattre les cartes. La Chine a annoncé la découverte d’un gigantesque gisement d’or dans la province du Shandong, évalué à plus de 50 tonnes exploitables, soit l’équivalent de plusieurs milliards de dollars. Cette annonce, bien que passée relativement inaperçue en Occident, devrait à terme influencer les équilibres de l’offre mondiale. Pékin, déjà premier producteur et importateur mondial d’or, pourrait renforcer son contrôle stratégique sur ce marché ultra-sensible.
Malgré cette annonce, les cours ne fléchissent pas. Car si l’offre potentielle augmente, la demande reste exceptionnellement forte, portée par l’accumulation des réserves d’or par les banques centrales, en particulier en Asie, et la défiance croissante envers le dollar.
L’or semble entré dans un nouveau cycle haussier structurel. Plus qu’un métal, il devient un actif politique et stratégique, dans un monde fragmenté où les États cherchent à sécuriser leur souveraineté monétaire. Tant que les tensions internationales, l’inflation et les politiques de dédollarisation se maintiendront, l’or continuera à briller. À court terme, les analystes n’écartent pas l’hypothèse d’un prix à 2 600 dollars l’once d’ici fin 2025.