La concurrence bat son plein entre Rabat et Casablanca pour l’installation de toilettes publiques, toujours dans la perspective très prochaine des grands événements sportifs, pour donner l’impression que sans eux, rien n’aurait été fait.
Si la capitale annonce leur consacrer une enveloppe de près de 2 milliards de centimes pour 11 installations seulement, Casablanca se situe en dessous de ce montant avec 570 millions et 1,1 milliard de centimes pour 60 unités, tout dépendant du standing des toilettes qui seront mises en place et de leur gestion puisqu’elles seront payantes.
Il s’agit de la première fois que de telles sommes sont débloquées pour de telles installations, et la première fois que les mairies des deux villes leur accordent autant d’intérêt, puisqu’il en va du respect du cahier des charges internationaux et de l’image des deux villes où se joueront les matchs les plus importants des compétitions attendues : la première dès la fin de cette année, la CAN, et la seconde, le Mondial en 2030, qu’il aura fallu attendre pour voir les villes marocaines s’équiper en toilettes.
Bien que, dans les deux cas, les réalisations viendront combler un manque criard et inconcevable, les deux projets retenus resteront, de toute évidence, insuffisants au vu des dimensions des deux capitales, administrative et économique, et surtout dépendants de l’entretien des toilettes, qui en restera le talon d’Achille et la pierre angulaire de leur maintien en parfait état et dans le respect des conditions d’hygiène.
Dans le prolongement de ces réalisations, il ne serait pas superflu, de la part des conseils d’arrondissements, de mener une campagne de sensibilisation auprès des cafés, restaurants et snacks pour accorder de l’importance à l’hygiène et à la sécurité qui doivent prévaloir dans ces lieux, aussi importantes que la qualité des produits et le service présentés.
Par Jalil Nouri
1.800.000 Dh / toilette, du très haut standing !