Ce dimanche, le Wydad de Casablanca s’apprête à disputer un match décisif face à un géant d’Europe : la Juventus de Turin, dans le cadre de la deuxième journée du groupe G de la Coupe du Monde des Clubs Champions. Après une entrée en matière courageuse mais infructueuse face à Manchester City (0-2), les Rouges sont désormais contraints de jouer leur survie dans la compétition.
Face aux Citizens, le Wydad a affiché un niveau de jeu remarquable, rivalisant parfois dans l’intensité, la discipline tactique et même dans la créativité offensive. Ce qui a manqué ? Un brin de réussite, une finition plus tranchante, mais sûrement pas l’engagement. « Le match s’est joué sur des détails », ont estimé plusieurs observateurs. Et ces détails, les hommes de Sven Vandenbroeck espèrent bien les maîtriser dimanche.
En face, la Juventus a frappé fort d’entrée : un retentissant 5-0 infligé à Al Ain, symbole d’une équipe sûre de sa force et déterminée à survoler ce groupe. Un avertissement, certes, mais pas une fatalité. Car si le football était écrit à l’avance, le Wydad n’aurait jamais été sacré champion d’Afrique ni tenu tête à des cadors européens comme il l’a déjà fait.
Le club casablancais aborde cette rencontre avec l’esprit d’un challenger lucide mais pas résigné. Il sait qu’une victoire relancerait complètement la donne, redonnant vie à ses ambitions et effaçant la frustration du premier match. L’enjeu est grand, mais l’espoir aussi. Il reste une bataille à livrer, un public derrière, et une histoire à écrire.
Dimanche, le cœur et l’honneur du Wydad parleront. Et parfois, dans le football, cela suffit à faire tomber les montagnes.
Mais le Wydad ne sera pas seul dans cette bataille. Il pourra compter sur un allié inestimable : son public. Ces supporters inlassables, bruyants, passionnés, qui ont conquis les tribunes de la Coupe du Monde des Clubs, ont été unanimement salués par plusieurs médias internationaux comme les meilleurs supporters du tournoi jusqu’à présent.
Chants ininterrompus, chorégraphies puissantes, ferveur contagieuse : le « 12e homme » wydadi a porté son équipe avec une énergie hors du commun, même face à l’ogre Manchester City. Dimanche, dans les travées du stade, la marée rouge sera encore au rendez-vous, avec cette foi qui ne vacille jamais, même quand les vents sont contraires.
Dans un tournoi où les budgets se chiffrent en millions et où les stars mondiales se croisent, le Wydad vient rappeler une vérité simple mais belle : le football appartient toujours à ceux qui y croient, corps et âme.
Et dans ce combat entre David et Goliath, c’est peut-être la voix d’un peuple, un drapeau agité dans la nuit, et un chant qui résonne plus fort que les chiffres, qui feront toute la différence.
Par Abdelrhni Bensaid