Dans le prolongement de notre précédent article intitulé « Viande hachée : l’escroquerie silencieuse de certains bouchers face à des consommateurs piégés », notre rédaction a reçu une réaction collective qui en dit long sur le malaise grandissant au sein des citoyens de Rabat.
Un groupe de résidents de la capitale a tenu à exprimer son indignation face aux pratiques douteuses de plusieurs bouchers, accusés de tricherie dans la vente de viande hachée. À leurs yeux, il ne s’agit plus d’un simple abus isolé, mais d’une véritable escroquerie à grande échelle, perpétrée en toute impunité, au détriment de la santé et du pouvoir d’achat des consommateurs.
Dans une lettre qu’ils s’apprêtent à adresser officiellement à Madame le Maire de Rabat, Fatiha El Moudni, ces citoyens dénoncent le manque de transparence dans les opérations de hachage, souvent réalisées à l’abri des regards, derrière les comptoirs ou dans des arrières-boutiques, laissant ainsi le champ libre à toutes les manipulations : viande avariée recyclée, ajout de graisse douteuse, mélange de restes invendus…
Ils appellent la maire à prendre des mesures fermes et immédiates en coordination avec les services de la commune, de l’ONSSA (Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires) et de la Wilaya. Leur principale demande est simple mais décisive : que toutes les machines à hacher des bouchers soient obligatoirement placées en pleine vue des clients, à hauteur de leurs yeux, de façon à ce que chaque citoyen puisse voir clairement ce que le boucher introduit dans la machine, et refuser toute manipulation suspecte.
Cette exigence s’inscrit dans une logique de contrôle citoyen et de transparence commerciale, dans un secteur alimentaire où la confiance ne devrait jamais être mise à mal. Pour ces citoyens, il est temps d’en finir avec cette zone grise, où des commerçants peu scrupuleux abusent de la bonne foi des clients sous couvert d’habitudes bien rodées.
Au-delà de la seule question de la viande hachée, ce cri d’alarme soulève un enjeu plus large : celui de la responsabilité des autorités locales face à la protection du consommateur. Fatiha El Moudni, réputée pour son engagement et sa volonté de rupture avec les anciennes pratiques, saura-t-elle entendre cette alerte citoyenne et donner un signal fort en faveur d’un commerce plus éthique à Rabat ?
Car si la capitale donne l’exemple, elle pourrait bien entraîner dans son sillage d’autres villes du Royaume, amorçant ainsi une dynamique vertueuse à l’échelle nationale, où la transparence et la vigilance en matière de sécurité alimentaire deviendraient des standards exigés partout, et non des exceptions.
Par A.B.
Pourquoi saisir la maire de Rabat logistiquement c’est les services de lutte contre la fraude du ministère de l’intérieur qui devrait être saisi
Oui cette démarche de renforcer le controle de ce commerce sur deux volets ,qualité et prix , est plus que necessaire , elle est urgente et imperative